Est-ce un roman féministe ?
Que nenni, et quel dommage, car certaines descriptions du corps masculin et de sa beauté sont mémorables et uniques dans l'histoire de la littérature féminine - si l'on excepte
Camille Dalleray et son "Ève" poétique qui chante le corps de l'éphèbe au bénéfice exclusif des femmes.
Rachilde ne fait dans
Monsieur Vénus que produire une énième variation de la misogynie sociale, puisqu'elle dit très clairement que la condition de femme est humiliante par nature.
Ainsi donc, Jacques Silvert est une femme, et Raoule de Vénérande, un homme.
La véritable révolution eût été de laisser ses deux héros être l'homme et la femme qu'ils sont, et de ne pas intervertir les sexes (et les rôles culturels qui leur sont assignés).
Car les jeunes hommes en fleurs doivent rester des garçons, et les don juanes qui les séduisent, les femmes qu'elles sont.
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