Longtemps j'ai cru qu'aucune pièce de Racine ne me toucherait plus que
Phèdre... C'était avant d'avoir lu
Bérénice !
Depuis huit jours, Titus a succédé à Vespasien sur le trône de l'empire romain. Afin de se conformer aux lois romaines, qui n'admettent que des mariages entre Romains, il doit se séparer de
Bérénice, reine de Palestine. Or cela fait cinq ans que cette dernière a suivi son amant à Rome, dans l'attente de l'épouser.
Titus ne sait comment annoncer à la reine une tragique nouvelle qu'elle ne veut pas entendre. Il demande à Antiochus, secrètement épris de
Bérénice et qui, croyant voir arriver le jour du mariage, s'apprêtait à quitter Rome, de la ramener dans son royaume. Passant de la colère au désespoir, chacun menacera de se tuer et, finalement, dans un effort suprême, ils se quitteront pour jamais :
"Adieu, servons tous trois d'exemples à l'univers
De l'amour la plus tendre, et la plus malheureuse,
Dont il puisse garder l'histoire douloureuse."
Et je termine ma lecture en répétant le dernier mot, d'Antiochus, : "Hélas !"