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Critique de Luria


« le garçon que j'ai vu mourir
Et le temps qui passe
Se rappelle à mon souvenir
Je perds la raison
C'est quand déjà qu'on peut dire que c'est fini
Ou que tout recommence? »
(C'est quand déjà, Babet.)


Le Port des Marins Perdus c'est un peu cela. Les renaissances, les secondes chances. Les chasses au trésor, les navigations, les mea culpa et les rédemptions.

C'est ce trait si fin, qui fait que chaque petit mouvement, remettre un chapeau, la main dans les cheveux ou sur un livre, se savoure.
Un trait tout au crayon qui m'a laissé, et c'est son seul dommage, un goût d'inachevé, de brouillon, de cases trop pâles. Mais quoi de mieux que le crayon d'autre part pour dessiner la pluie et tous les paysages et personnes qu'elle traverse.

C'est aussi cette lecture-épopée, plusieurs centaines de pages parsemées de chants et citations, qui fait que l'on s'attache à tous ces personnages qui affrontent chacun leur propre tempête avec plus ou moins de sagesse et de détermination.
Les dernières pages se lisent avec une petite boule au creux de la gorge. Vous quittez tous, déjà ? On aimerait qu'au fil de nos balades (sur la lande), on puisse se reposer à l'envi à l'auberge qui domine la vue. Puis redescendre au port faire un signe discret aux demoiselles du Pillar avant de s'enfoncer vers la plage pour y regarder la ligne d'horizon. Et qui sait, qui sait, peut-être avoir la chance de croiser Nathan.
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