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Critique de Apikrus


Cet ouvrage traite des insectes, des humains, et de leurs rapports.
D'un chapitre à l'autre, l'auteur passe du coq à l'âne, ou du scarabée au papillon, avec les insectes en fil conducteur. L'originalité d' "Insectopédie" découle de la diversité des thématiques et des points de vue, mais les différentes parties sont de qualités inégales.

Voici quelques exemples de sujets surprenants.

Dans certaines régions de Chine, les combats de grillons restent une tradition. Les enjeux financiers des paris sur les compétitions amènent des organisateurs à adopter des procédures contraignantes pour empêcher le dopage de grillons (notamment à l'ecstasy, qui stimulerait leur agressivité). Les organisateurs du Tour de France n'ont quant à eux pas encore pensé aux périodes de quarantaine avec contrôle strict des apports extérieurs...

Les fétichistes de l'écrasement prennent leur pied (et autre 'membre' en main) en s'imaginant écrasé par celui d'une gigantesque femme. Pour les aider à assouvir ces fantasmes, des réalisateurs leur proposent des films montrant une femme qui écrabouille des fruits ou de petits animaux (vers de terre, insectes, escargots, souris…) auxquels ils semblent pouvoir agréablement s'identifier. Dit plus explicitement : des hommes se branlent en regardant des vidéos de pieds féminins en train d'écraser des animaux. Il est cependant difficile de qualifier ces films de "pornographiques", et ce d'autant moins que le pied écraseur n'est pas nécessairement nu et qu'une chaussure à talons aiguilles peut ajouter du piquant. Aux Etats Unis, le législateur n'a pu limiter la diffusion de telles vidéos qu'au nom de la défense des animaux. Un réalisateur de films incriminés qualifie d'hypocrisie ces règles répressives, puisque des "sacrifices" parfois aussi cruels sont par ailleurs autorisés au nom de la religion, de la tradition, de la recherche, ou de l'enseignement.
De fait, il semble que c'est le caractère déviant de ces fétichistes qui est réprimé, au nom d'une normalité et d'une moralité ambiantes, pas les mauvais traitements aux animaux.
Ne dit-on pas que tous les goûts sont dans la nature ? J'ai même croisé des gens se complaisant à regarder quelqu'un exécuter un pauvre rat à coups de pelle !!!
Au moins, pour eux, la généralisation des pressoirs à vin n'aura peut-être pas été aussi traumatisante que pour certains fétichistes de l'écrasement (du moins je le suppose…).
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