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Critique de JulienDjeuks


Le jeu bien connu mais implacable de l'homme et de la femme : la femme ne doit pas céder à l'amour jusqu'à forcer l'homme à la demander en mariage, ou bien elle s'expose à la condamnation sociale et pire encore à l'abandon si elle a un enfant. Cette condition de la femme, qui ne peut se « laisser aller » sans tenir compte des conséquences, qui est piégée par son corps et par ses envies, est typique de l'ancien temps et du peuple.
On pourra penser à l'Histoire d'une fille de ferme ou au plus sombre Odyssée d'une fille, De Maupassant. On retrouve ce même univers paysan où la morale et la tradition assignent une place à la femme, un rôle inférieur, un destin nécessitant de se retenir, de refuser l'amour pour viser à l'intérêt de sa possible progéniture, de son statut social… On y trouve également un regard critique sur la société paysanne, qui en même temps se double d'une compassion pour ces hommes et femmes qui ne sont que les jouets de lois physiques, morales… qui ne peuvent contrôler leur destinée.
Ramuz reprend d'ailleurs en grande partie les mécaniques de la description naturaliste De Maupassant, objective ou bien psychologique. On sent déjà par endroits, dans ce premier roman, la tentation d'un style plus émotif, poétique, sensitif.
Toutefois, ce récit a tout de même encore quelque chose de forcé, d'une démonstration orchestrée pour arriver à l'effet littéraire. On sent peu l'épaisseur des personnages qui ne sont que des représentants de leur classe paysanne.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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