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Critique de Noiredencre


« L'épée de l'hiver » est un récit qui date de 1983, déjà publié en France chez un autre éditeur en 2014. Il s'agit donc là d'une nouvelle édition française chez Les Moutons électriques.
L'éditeur a fait un choix de format particulier: des pages très larges, une marge importante au milieu de l'ouvrage et des marges très petites sur les bords… et j'avoue avoir été gênée par cela dans ma lecture. Pour moi ce n'est pas confortable.
La couverture (qui n'est pas celle qui apparaît sur Babelio) est très moderne et graphique, dans une couleur bleue turquoise froide qui s'accorde très bien avec le titre.

Dés le début, on rencontre des personnages sans savoir qui ils sont, il y a une multitudes de noms de personnages et de lieux et je me suis un peu perdue au milieu de tout cela. L'auteur nous offre de nombreuses descriptions de paysages cependant chaque fois elles m'ont coûté un effort d'imagination vain, à cause sans doute d'un style trop laborieux. le décor est essentiellement glacé et froid dans un royaume du nord en plein hiver. le château, principal lieu de l'histoire, se veut labyrinthique avec force couloirs et escaliers. Hélas je n'ai jamais été envoûtée, au contraire, plutôt agacée de ne pouvoir imaginer aisément ces éléments. Certains passages m'ont d'ailleurs déroutée: je pensais que l'action était en pleine nuit de part toute l'obscurité décrite quand soudain on annonce l'heure, midi. J'émets donc un doute quand à la qualité de la traduction qui entre peut-être en jeu ici.

Je n'ai pas véritablement saisi les relations entre les personnages car tout un pan de psychologie est occulté alors qu'il aurait été souhaitable. Sans vouloir dévoiler l'intrigue, je m'interroge beaucoup sur le personnage principal. Pourquoi Lyeth se prend-elle autant d'affection pour le jeune garçon ? Lyeth déteste certains personnages mais lorsqu'ils sont assassinés elle ressent une grande peine, pourquoi ? Qui est-elle au final ? On aborde vaguement la question de son passé mais cela ne suffit pas à tout expliquer.
Après des premiers chapitres qui traînent en longueur et où rien ne se passe quasiment, l'action finale est très vite « emballée ». Il suffit que Lyeth aie une idée-révélation et elle découvre et dévoile toute l'affaire. Jamais le lecteur n'a été amené à réfléchir avec Lyeth pour être partie prenante dans l'histoire. C'est un de mes regrets.

J'ai tout de même aimé le côté XVIIIe siècle, les machines à vapeur, le télégraphe, le ballet des chariots sur patins sur le fleuve gelé et tout l'exotisme des noms. Il manque juste un petit je-ne-sais-quoi pour apprécier totalement.

Je remercie Babelio pour cette Masse Critique imaginaire et Les Moutons électriques pour l'envoi de cet ouvrage.

Masse critique imaginaire, avril 2016
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