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EAN : 9782720102882
400 pages
Editions Opta (30/11/-1)
3.47/5   31 notes
Résumé :
Dans le pays glacé de Cherek, Lord Gambim de Jentesi va mourir, et le chaos règne. Durant les quatre décennies de sa toute-puissance, Gambin a tenu sa province dans une main de fer. Tandis que ses quatre héritiers possibles s'affrontent, le peuple de Cherek observe avec angoisse les péripéties de la passation de pouvoir. Car si la puissance de Gambin passe tout entière à ses héritiers, Cherek risque de voir compromises les promesses d'un avenir meilleur et de retomb... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Outre la suite des « Sentiers des astres » de Stefan Platteau, on pouvait trouver ce mois-ci chez les Moutons Électriques la réédition d'un roman de Marta Randall datant de 1983 : « L'épée de l'hiver ». Si l'objet est comme toujours extrêmement soigné (typographie, illustration de couverture…), le contenu m'a en revanche un peu moins convaincu. le pitch est pourtant intéressant : un seigneur craint mais peu aimé de ses sujets est en passe de succomber et tarde à désigner un héritier parmi les quatre ambitieux en lice. le suspens entretenu par le moribond ne tarde pas à mettre tout le château à cran et encourage évidemment les potentiels héritiers à multiplier complots et coups bas afin de retourner la situation à leur avantage. C'est dans ce contexte tendu qu'on fait la rencontre de Lyeth, cavalière attitrée du souverain mourant qui voit dans la mort de son suzerain une formidable opportunité de retrouver sa liberté mais qui déchante rapidement face aux manoeuvres avancées par les quatre concurrents. Là où le bât blesse, c'est que le roman ne nous offre que le point de vue du protagoniste autour duquel gravite un certain nombre de personnages prometteurs qui auraient gagner à être davantage mis en avant afin d'enrichir le récit.

Lyeth est pour sa part une héroïne assez atypique (rarement de bonne humeur et souvent grossière) mais qui se révèle finalement attachante, peut-être justement en raison de son côté un peu mal dégrossi qu'il est rare de trouver chez un personnage féminin. Certaines de ses réactions sont cependant un peu incongrues, voire même carrément disproportionnées dès lors qu'il est question du jeune garçon dont elle fait la rencontre au début du roman. On comprend mal en effet ce féroce amour maternel développé au bout d'une semaine et qui, au lieu de rendre le personnage plus sensible et plus touchant, le rend au contraire moins convainquant. le roman n'a toutefois pas que des défauts si bien qu'on se prend malgré tout au jeu de l'intrigue dont le rythme s'accélère notablement dans la seconde moitié de l'ouvrage. L'ambiance dans laquelle baigne le récit ne laisse pas non plus indifférent et à ce titre la couverture est parfaitement réussie : les personnages évoluent dans un décor glacial qui donne à ce château isolé et labyrinthique un petit côté inquiétant et oppressant qui n'est curieusement pas désagréable. L'auteur reste toutefois assez vague en ce qui concerne le reste de son univers même si les amateurs apprécieront de déceler ici où là quelques références au courant steampunk.

Malgré quelques défauts liés au rythme du récit et à la personnalité du personnage principal, on prend un plaisir certain à se plonger dans cet univers glacé intriguant à plus d'un titre. Dommage cependant que la fin (prévisible et mièvre au possible) nous fasse refermer l'ouvrage sur une note un peu plus nuancée.
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« L'épée de l'hiver » est un récit qui date de 1983, déjà publié en France chez un autre éditeur en 2014. Il s'agit donc là d'une nouvelle édition française chez Les Moutons électriques.
L'éditeur a fait un choix de format particulier: des pages très larges, une marge importante au milieu de l'ouvrage et des marges très petites sur les bords… et j'avoue avoir été gênée par cela dans ma lecture. Pour moi ce n'est pas confortable.
La couverture (qui n'est pas celle qui apparaît sur Babelio) est très moderne et graphique, dans une couleur bleue turquoise froide qui s'accorde très bien avec le titre.

Dés le début, on rencontre des personnages sans savoir qui ils sont, il y a une multitudes de noms de personnages et de lieux et je me suis un peu perdue au milieu de tout cela. L'auteur nous offre de nombreuses descriptions de paysages cependant chaque fois elles m'ont coûté un effort d'imagination vain, à cause sans doute d'un style trop laborieux. le décor est essentiellement glacé et froid dans un royaume du nord en plein hiver. le château, principal lieu de l'histoire, se veut labyrinthique avec force couloirs et escaliers. Hélas je n'ai jamais été envoûtée, au contraire, plutôt agacée de ne pouvoir imaginer aisément ces éléments. Certains passages m'ont d'ailleurs déroutée: je pensais que l'action était en pleine nuit de part toute l'obscurité décrite quand soudain on annonce l'heure, midi. J'émets donc un doute quand à la qualité de la traduction qui entre peut-être en jeu ici.

Je n'ai pas véritablement saisi les relations entre les personnages car tout un pan de psychologie est occulté alors qu'il aurait été souhaitable. Sans vouloir dévoiler l'intrigue, je m'interroge beaucoup sur le personnage principal. Pourquoi Lyeth se prend-elle autant d'affection pour le jeune garçon ? Lyeth déteste certains personnages mais lorsqu'ils sont assassinés elle ressent une grande peine, pourquoi ? Qui est-elle au final ? On aborde vaguement la question de son passé mais cela ne suffit pas à tout expliquer.
Après des premiers chapitres qui traînent en longueur et où rien ne se passe quasiment, l'action finale est très vite « emballée ». Il suffit que Lyeth aie une idée-révélation et elle découvre et dévoile toute l'affaire. Jamais le lecteur n'a été amené à réfléchir avec Lyeth pour être partie prenante dans l'histoire. C'est un de mes regrets.

J'ai tout de même aimé le côté XVIIIe siècle, les machines à vapeur, le télégraphe, le ballet des chariots sur patins sur le fleuve gelé et tout l'exotisme des noms. Il manque juste un petit je-ne-sais-quoi pour apprécier totalement.

Je remercie Babelio pour cette Masse Critique imaginaire et Les Moutons électriques pour l'envoi de cet ouvrage.

Masse critique imaginaire, avril 2016
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Challenge 1 mot-1 livre
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En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui nous plonge dans un récit d'ambiance qui, certes possède quelques défauts, mais a réussi à me happer assez facilement. L'intrigue est certes classique, avec un roi en train de mourir et des jeux de pouvoir pour monter sur le trône, mais on sent qu'elle n'est pas la priorité de l'auteur cherchant plus à construire un monde et des personnages. L'univers est ainsi l'un des gros points forts du roman que ce soit dans sa première partie à la découverte de lieux magnifiques et bien porté par des descriptions poétiques, comme dans sa seconde plus oppressante dans le château Jeresi où on y retrouve la civilisation ainsi que ses mensonges et ses trahisons. Les personnages sont intéressants à découvrir, j'ai ainsi été rapidement attaché à Lyeth qui, malgré parfois un fichu caractère, s'avère être une héroïne complexe et attachante. Les personnages secondaires ne sont pas non plus en reste s'avérant solides et entrainants. Je regretterai juste qu'un personnage un minimum important soit si peu développé et une évolution de certaines relations un peu trop rapides. Mon principal regret concernant ce roman vient par contre de la conclusion qui m'a paru précipité dans ses révélations, tout se débloquant d'un coup dans les dernières pages ainsi qu'un happy-end un peu de circonstance. Je trouve aussi dommage que certains points soient peu développés, comme par exemple les piégeurs. Cela n'enlève en rien le côté très sympathique de cette lecture, ni le plaisir de la découverte de ce monde, mais avec quelques pages en plus l'aurait, je pense, rendu encore plus intéressant. La plume de l'auteur est poétique, entraînante, vivante et nous plonge facilement dans son univers.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Le récit s'ouvre sur le personnage principal, une messagère qui arrive en plein hiver dans un village reculé où elle informe les habitants que leur seigneur Gambin est très malade peut être mort et que les villageois doivent envoyer un représentant. L'on assiste à son voyage retour vers un château. Une Cavalière qui comme tout le monde attend la mort du tyran pour être débarrassée du serment qu'elle avait prononcée n'appréciant pas le rôle qu'on lui a imposé et dépassant ses prérogatives de messagère.

La rencontre avec le jeune garçon et même s'il nous est révélé qu'à la fin, le postulat de départ que l'on s'image trop rapidement s'avère tout ce qu'il y a des plus classiques. Une histoire qui ne surprend pas du tout le lecteur, l'auteur nous présente le château brièvement, les différents protagonistes qui sont nombreux et l'intrigue qui consiste à savoir qui va succéder au Seigneur mourant met du temps à prendre sa vitesse de croisière. le début du roman est lent, avec de nombreuses descriptions que l'on a parfois du mal à s'imaginer du fait du style de l'auteur. En effet on a la nette impression que l'auteur a un peu de mal a nous faire pénètre dans on histoire.

Géographiquement l'on ne peut se projeter dans l'univers de l'auteur du fait de l'absence de carte, ce qui est dommage car son monde, loin de l'habituel moyen-âge est très intéressant par les technologies apportant une touche de steampunk. On aurait aimer que cette touche soit un peu plus développée, mais il s'agit d'une réédition d'un roman parue il y a une trentaine d'années et l'on peut considérer que l'auteur fut une des premières à aborder le genre.

L'auteur centre essentiellement le récit sur les personnages et leurs interactions, l'on navigue dans une fantasy intimiste et qui dit intimiste dit une action quasiment absente. L'on n'arrive pas à ressentir de l'empathie pour les protagonistes, le côté psychologique n'est pas assez travaillé comme il fallait un peu s'y attendre au vu de la date de la première parution. On a un peu de mal au vu du caractère de la protagoniste à s'imaginer que celle-ci puisse aussi rapidement se prendre d'affection pour le jeune orphelin surtout avec le caractère revêche qu'il présente lors de la rencontre. Alors que Lyeth occupe une place importante dans le récit, on ne sait pratiquement rien de son passé et elle possède un côté trop versatile. En effet alors qu'elle déteste certains personnages, on la voit triste lorsqu'ils sont tués. La manière d'exercer sa fonction imposée par le Seigneur ne lui convient pas et l'on aurait pu penser qu'elle en soit un peu aigrie et l'auteure ne prend pas en considération ces faits. le jeune garçon est tout de même le personnage le plus intéressant du panel, peut-être du fait qu'il soit dans cette situation.

Avec la découverte d'un nouveau continent civilisé mais qui semble moins évolué, l'auteure nous laisse entendre la montée de la guilde des marchands et malheureusement on ne voit pas cette montée, d'ailleurs il en est de même des autres guildes réunies pour élire leur nouveau seigneur, mais l'on n'assiste a aucune interactions entre ces différents acteurs. le roman aurait gagné en profondeur et en additivité si certains points abordés avaient été traités. L'on arrive, lorsque l'intrigue se développe, trop rapidement au dénouement qui était entendu dés le début du récit.

Un cadre original en pleine évolution, un récit qui se déroule quasiment en huis-clos : mais on a du mal a saisir tout au long du récit où veut nous emmener l'auteure et l'on n'arrive pas à se projeter dans l'histoire. Certains points juste abordés ce qui est dommage car avec un univers de ce type le roman aurait gagné en intensité avec une centaine de pages en plus et avec une action plus présente. On peut regretter que les touches steampunk et fantasy n'occupe pas une place plus importante, mais d'un autre côté l'auteur ne nous gratifie pas des habituels clichés du genre.

Lien : http://imaginaire-chronique...
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Voici le résultat de ma première participation à Masse Critique. Je remercie chaleureusement l'équipe de Babelio et les éditions Les moutons électriques de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage.

C'est en trépignant que j'ai ouvert mon petit colis pour en sortir un très bel objet. La couverture est très jolie et, après lecture, colle très bien au récit. le format et la mise en page rendent vraiment la lecture très agréable et ce malgré une ou deux coquilles (Deux fois le chapitre Un dans la table des matières... Oups).

Dans ce roman, nous suivons donc Lyeth, cavalière du souverain Gambin. Celui-ci est près du trépas mais n'a toujours pas désigné qui de ses quatre successeurs possibles reprendra l'épée. Étant donné que l'équilibre du pays est déjà fragile et que les prétendants au trône ne sont pas plus ragoûtants que le roi actuel... C'est un vrai cirque !
Le roman s'ouvre sur le voyage de retour au château de Lyeth, qui se doit de rejoindre son souverain avant qu'il ne meure. En s'arrêtant dans un village pour la nuit, elle fait la rencontre d'un jeune garnement nommé Emris et pour lui donner une leçon, elle décide de l'emmener avec elle.

Je ne fais que vous planter vaguement le décor et vous explique tout de suite pourquoi. "L'épée de l'hiver" fait partie de ces livres dont vous devinez la fin exacte très rapidement. Heureusement, c'est le voyage qui compte, pas la destination, n'est-ce pas ?
Et pour moi le voyage fut très agréable grâce à un mélange d'intrigue, d'humour et d'émotions, soutenu par un décor très soigné.
J'ai cru un moment avoir du mal à cause de l'héroïne, Lyeth. Elle est très bourrue et jure à tout bout de champ et souvent gratuitement. Au départ je me suis donc plus attachée aux autres personnages. C'est à travers ses actes et la vision qu'avaient les autres personnages d'elle que je l'ai découverte et soutenue petit à petit.
J'ai adoré l'atmosphère glacée omniprésente combinée avec le dédale du château. J'ai souri des chamailleries perpétuelles entre Lyeth et le marmiton du château grâce à un subtil comique de répétition. Et, je l'avoue, j'ai aimé le petit Emris qui a réussi à m'arracher une petite larme.

Je préviens cependant les futurs lecteurs : le steampunk et la fantasy ne sont ici, à mon sens, que des détails mentionnés sans être vraiment exploités, plutôt comme des clins d'oeil agréables.

Je conseillerai donc plutôt ce livre à des lecteurs débutants, soit par leur âge (malgré un langage pas piqué des vers) soit débutants en fantasy.
Pourquoi ne pas en faire votre lecture d'été ? Son décor hivernal sera rafraîchissant à la perfection. Attention aux coups de vent !

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critiques presse (2)
Syfantasy
02 août 2021
L’Epée de l’hiver est un bon one-shot (de 384 pages tout de même), à lire entre deux séries. Il « fait le taff » et vous permet de vous évader sans problème, tout en vous donnant l’impression d’être aux côtés de Lyeth et de découvrir les machinations des rejetons d’un tyran, prêts à tout pour s’approprier le pouvoir.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Elbakin.net
27 mai 2016
Une fois happé par les personnages et la froideur de Cherek, difficile de ne pas poursuivre le voyage jusqu’à son terme pour découvrir qui prendra la place de Gambin.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
"Juges-en toi-même : un maréchal-ferrant, un chaudronnier, une taverne, [...] et deux putains ! L'une vient de perdre sa dernière dent. Quant à l'autre, il t'en coûtera deux écus pour coucher avec et sept de plus pour le docteur qui t'en guérira."
Jandi s'esclaffa. "Ma chère, tu es un puits de malveillance ! Allons, cavalière, un peu moins de fiel... C'est ton maître qui te le demande."
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Lyeth pressa les vêtements contre elle. Emris tapotait ses boucles blondes et souriait, trottant derrière elle dans les rues de la ville. Un bras passé autour des épaules de l'herboriste, Jandi riait d'une plaisanterie réservée aux initiés. Son père fredonnait ; son haleine dessinait un panache blanc dans le clair de lune glacé du camp des Piégeurs. Les sortilèges de la tempête imprégnèrent de nouveau son esprit, engourdissant ses émotions, la laissant bien réveillée et les yeux secs dans une chambre peuplée de fantômes.
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La salle commune était plongée dans le silence, les clients figés dans une attitude d'indifférence soigneusement étudiée.

p. 6
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Quand on n'a plus de fonction définie, on devient un instrument.
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