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Critique de Fandol


Quel beau livre ! Méchante nuit, album délicat contant une histoire signée Adrienne Yabouza et tellement bien illustrée par Virginie Rapiat, publié par TuttiStori, est venu jusqu'à moi grâce à Masse critique de Babelio que je remercie, comme l'éditeur, basé à Montaud, dans l'Isère.
De temps à autre, il est intéressant de se plonger dans ce que nous proposons comme lecture aux plus jeunes. Méchante nuit pourra être lu à haute voix par un adulte, un frère ou une soeur aînée et suscitera, sans aucun doute une discussion enrichissante.
Tout commence dans un village africain avec de superbes poules rousses et une astuce savoureuse lorsque la nuit tombe. Les gallinacées étant vite couchées, c'est Ata, la grand-mère, qui attire l'attention puisqu'elle s'occupe seule de ses petits-enfants : Kétua, l'aîné, plus Bôlôlô et Dunia ses deux jeunes soeurs. le repas terminé, Ata s'en va :
« Ils restaient seuls chaque nuit.
C'était comme ça depuis que leur père vite suivi par leur mère, étaient partis rejoindre la case des ancêtres. »
Ce beau conte africain parle de la nuit et des peurs que cette obscurité qui tombe sur la Terre, engendre, frayeurs accentuées par le vent qui cause des bruits bizarres, sinistres, difficilement identifiables. Nous avons tous connu cela et, ici, c'est un chien qui va rassurer les petits.
C'est délicieux avec des dessins magnifiques, très colorés, des visages très expressifs et très beaux. La nuit est bien rendue comme les animaux qui peuplent les rêves des enfants. Kétua, au visage malicieux et tendre, est responsable de ses soeurs. Ata, grand-mère au visage buriné et doux, est soucieuse du bien-être de ses petits-enfants qu'elle doit élever et dont elle doit assurer la sécurité. Bôlôlô et Dunia sont toutes les deux belles et arborent de belles coiffures, la seconde étant plus classique alors que la première est originale.
Les couleurs chaudes, rouge, ocre dès qu'il s'agit des enfants sont plus froides, bleu sombre, dès que la dessinatrice représente l'extérieur, la nuit menaçante, le grand vent et ces deux girafes, stoïques, pas très loin de la maison peu solide dont les planches s'entrechoquent sous les assauts du vent.
Rassurez-vous, la nuit africaine se termine bien puisque les poules rousses sont revenues !

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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