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Critique de Henri-l-oiseleur


Geoffrey Chaucer, Marguerite de Navarre et E.T.A. Hoffmann (ou seulement son chat Murr) se rencontrent dans ce recueil de contes placés sous leur patronage ; Jean Ray n'a pas son pareil pour évoquer les estaminets enfumés des ports de Flandre, d'Allemagne ou d'Angleterre, où se rencontrent bourlingueurs et rêveurs pour se raconter des histoires extraordinaires, fantastiques ou seulement étranges. La palette de l'auteur est assez limitée et il ne sait pas déployer les splendeurs du style d'E.T.A. Hoffmann ou d'Edgar Poe, mais il est agréable à lire dans sa facilité, son humour humble, son ironie parfois. Son fantastique ne m'a pas fait peur le moins du monde. Ses monstres et ses personnages sont stéréotypés, mais il atteint des sommets dans la description d'une chope de bière, d'un pâté en croûte ou même d'un waterzooie, d'un feu de cheminée par une nuit glaciale, du goût du tabac blond fumé songeusement à la pipe dans un bouge d'Amsterdam. Un grand poète des ambiances, des nourritures et des boissons.
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