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Critique de angelita.manchado


Victoire habite en Bretagne. Elle n'aime pas la tempête qui sévit dehors. Elle n'a plus goût à rien mais elle ne doit rien montrer car sa petite fille ne doit rien savoir.

Son compagnon la brutalise. Quelques jours de repos, une phrase de sa fille et des conseils amis lui permettent de prendre sa décision. Elle va le quitter.

Un roman d'espoir pour toutes les femmes, mais aussi les hommes. Malgré les violences physique et verbale, malgré le fait que l'on sente diminué, que l'on n'ait pas envie de refaire surface, il faut bien avancer quel que soit l'âge. Il en va de notre survie mais aussi de notre vie tout court. Ce roman est une belle leçon de courage, de questionnement de vie tout simplement. Je sais bien que de dire, d'écrire, que les embûches, les expériences nous font avancer, cela peut être cliché. Toutefois, et ce n'est qu'un avis personnel, j'en apprends tous les jours. J'ai eu mon lot et j'en aurai encore de moments difficiles à vivre. Et si à certains moments, j'ai envie de tout laisser tomber, de partir, de pleurer (de toutes façons, les larmes coulent toutes seules), mon côté battante refait surface. Alors, oui, ce n'est pas facile tous les jours. Mais je pense et j'espère qu'il y a toujours une lueur d'espoir. On peut être maître de sa vie, de son destin. En tous les cas, c'est ce que j'ai ressenti en lisant ce roman et en lisant la préface émouvante de Muriel Hermine.

Le changement de dizaine peut être mal vécu ou tout le contraire. Je n'ai pas aimé avoir 20 ans, je n'ai pas aimé avoir 30 ans, je n'ai pas aimé avoir 40 ans car je n'aime tout simplement pas vieillir. Dans pratiquement deux ans, j'aurai 49 ans et demi… D'ici là, je ne sais pas du de quoi ma vie sera faite. Pourtant j'ai encore de nombreux rêves à accomplir. Mais je ne lâche pas le morceau.

Le roman commence en Bretagne avec une grosse tempête. Automatiquement, le parallèle peut être fait avec un sentiment d'insécurité. On suit le destin de Victoire, dont la grand-mère qui porte le même nom est décédée à 49 ans 1/2 – prémonitoire ?, qui fait tout pour protéger sa fille mais qui doit faire face à un compagnon violent verbalement et physiquement. Elle s'est étiolée à son contact, elle n'a plus d'envie. Elle décide de le quitter mais cela ne se passe pas facilement. Elle fera tout également pour ne pas donner une image négative de cet homme, qu'elle a profondément aimé, à sa fille. le salut vient peut-être de sa mutation à Paris où elle devra faire ses preuves et montrer qu'elle est une très bonne manager. Pas facile de reprendre une agence quand tout est bien établi. le lecteur comprend sa honte, sa culpabilité, son envie de ne pas s'engager avec un autre homme. Victoire grandit, tout comme sa fille qui devient une adolescente. Difficile pour Victoire cette période car elle veut retrouver son bébé. Mais elle se rappelle ses jeunes années. Victoire laissera vivre sa fille. Il en va de leur salut à toutes deux. Elle sera toutefois extrêmement vigilante car elle veut lui éviter toute souffrance. Une mère, surtout d'un enfant unique, peut se reconnaître en Victoire. Ce sera difficile également pour elle de s'engager dans une nouvelle relation amoureuse. Elle ne se sent pas attirante, elle ne veut plus souffrir, elle se persuade qu'elle est bien seule. Mais quand elle décide de prendre soin d'elle, elle gagne de la confiance, de l'assurance.

La plume est riche, à certains moments, elle peut être ironique mais aussi elle nous démontre que les femmes, Parisiennes, souffrent. Elles n'ont plus de joie de vivre sur le visage, sans compter toutes ces femmes sans domicile fixe. Edith Rébillon nous décrit très bien ces sentiments de honte, de culpabilité que l'on peut ressentir.
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