Cet essai publié en 1951 par
Paul Reboux, romancier et polygraphe, est original par la façon dont il aborde son sujet. Dans de courts chapitres (lieux, littérature, pays, histoire, apparence, pratiques, etc.), il dresse un tableau volontairement positif de l'homosexualité. Ce dernier aspect du livre peut intéresser davantage que ce qu'il détaille concrètement, qui apparaît plutôt anecdotique et reprend parfois certains lieux communs.
Dans la préface qu'il donne à son travail,
Paul Reboux signale son type d'engagement : "C'est à l'intention des dits moralistes que j'ai composé cet ouvrage. Si, dans leur esprit - fermé comme un casque d'un combattant des croisades - pouvait pénétrer un peu de pitié, de raison, de tolérance, d'indulgence, je souhaiterais que l'occasion leur en fût donnée par la lecture de ces lignes où j'ai essayé de trouver les motifs physiologiques de l'inversion, et de comprendre pourquoi cette sorte d'amour a été tour à tour exaltée et maudite."
Cet appel à la compréhension et plus encore le sens général de l'oeuvre de Reboux pouvaient lui susciter des adversaires. Dans l'entre-deux-guerre, l'abbé Bethléem, dénoncait ainsi et signalait en même temps drôlement à la curiosité des amateurs : "[un] romancier, immoral et pervers, dont les ouvrages sont de répugnantes polissonneries, des histoires cyniques et des leçons de luxure [...]".
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