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Critique de mylena


J'ai déjà donné mon avis sur les deux premiers tomes «Le gardien invisible» et «De chair et d'os». Après avoir lu le troisième et dernier tome j'ai envie de donner un avis qui concerne l'ensemble. Je mets une note de trois étoiles, mais, franchement, pour l'idée, l'intrigue, l'atmosphère, les paysages, cela mériterait cinq étoiles. La nature est remarquablement décrite et à toute sa place, elle crée une atmosphère angoissante et crédible. On arrive, particulièrement dans le premier tome, à se croire dans ces paysages ; la pluie et l'eau de la rivière, la vallée du Baztan sont remarquablement rendues tout au long de l'histoire. C'est un gros point fort de ce roman. A la toute fin, dans une postface, l'auteur révèle le fait divers dont elle s'est inspirée, ce qui rend crédible ce qui pourrait paraître le plus incroyable. Alors qu'est-ce qui m'incite à descendre à trois étoiles ? C'est beaucoup, beaucoup trop long. C'est une fausse trilogie, car en fait c'est une seule histoire en trois parties, même si judiciairement il y a trois enquêtes différentes, au final, elles sont très liées. En plus il est pratiquement impossible de lire les romans dans le désordre, chacun faisant allusion au(x) précédent(s).
La présence du mentor du FBI n'apporte pas grand-chose, à part les mentions initiales sur la formation d'Amaia, toutes les pages sur les coups de fil entre l'agent Dupree et Amaia n'apportent strictement rien au récit.
Toute la mythologie basque est intéressante, d'autant que c'est pour moi une totale découverte. Mais il y a des limites, nul besoin d'une inspectrice partagée entre rationalité et croyances ancestrales pour mener à bien cette enquête. Il suffisait qu'elle comprenne ces croyances et les considère comme des motivations criminelles possibles. Mais quand elle sent la présence du Basajaun, de la Dame, de l'Inguma ou des Lamies en y croyant sérieusement, je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer… Déjà qu'il y a sa tante qui tire les cartes (à la rigueur une fois par tome, pour l'atmosphère, mais pitié, pas plus, puisque ça n'apporte encore une fois rien à l'histoire !)
La fin donne l'impression d'être bâclée avec un retournement que l'on sent venir de loin (dernier tiers du troisième volume) mais qu'Amaia qui a tous les éléments sous le nez ne voit désespérément pas. En fait, ce n'est pas bâclé, c'est délayé. Ce dernier tiers pourrait pratiquement être réduit de moitié, là où l'enquête s'accélère, la narration suit son bonhomme de chemin.
J'ai beaucoup critiqué le troisième livre, mais objectivement c'est le deuxième qui m'a le moins plu, à cause de quelques longueurs qui rendent énervante l'obsession d'Amaia à être une mère parfaite, parce qu'on reste sur sa faim sur le rôle de Barasategui (et pour cause puis qu'on va y revenir), Amaia a l'air de se poser beaucoup de questions sur Anne Arbizu mais là aussi on reste sur sa faim (et pour cause aussi).
En fait un livre en deux parties ou un énorme pavé aurait probablement suffi !
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