"
La jungle hormone", publiée en 1987, est construite comme un roman policier, où tout repose sur les deux ressorts principaux de la vie, et du genre : le sexe et l'argent, et les rivalités qu'ils entraînent. Seul l'habillage est différent : il ne s'agit plus d'un monde semblable au nôtre, et le romancier ne recherche pas d'effet réaliste. Il invente un monde futur, plein de technologies foisonnantes, qui affectent même les êtres humains, sans parler des planètes et des sociétés. Il est curieux de voir que la trame du récit ressemble fortement à Blade Runner ("Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?"), mais au plan de l'écriture, Reed va bien plus loin que
Philip K. Dick dont il sait éviter les pauvretés de langue et d'invention. Ce roman-ci est luxuriant, imaginatif, plein d'actions secondaires, de descriptions dynamiques et parfois ironiques. Il donne au lecteur de polards le plaisir de retrouver son genre favori, et à l'amateur de science-fiction le tableau d'un monde plein de surprises.
Commenter  J’apprécie         50