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Critique de florencem
Comme tous les mois, je me choisis une lecture en anglais, et cette fois-ci, j'ai jeté mon dévolu sur The wolf and the woodsman que j'ai reçu dans ma box Illumicrate. J'aimais beaucoup l'idée d'un roman basé sur des légendes hongroises, un folklore que je connais peu, et la critique le vendait comme une romance digne de Matthias et Nina de Six of crows. de quoi me plaire encore plus.
Malheureusement, je n'ai pas été aussi transportée que je l'aurais voulu. J'ai passé un bon moment, mais sans plus. Il y avait pourtant matière à faire quelque chose de très intéressant, d'autant plus que l'auteur parvient facilement à aller au bout de son récit en un seul tome. L'idée d'utiliser et de mélanger le folklore hongrois et juif avait cette touche d'originalité qui donnait à The wolf and the woodsman une autre dimension. Malheureusement, Ava Reid nous abreuve de légendes (trop) qui au final n'auront aucun impact sur l'intrigue, au détriment de ses personnages qui ne sont pas autant développer que l'on aurait pu le souhaiter. C'est à peine si on gratte à la surface. Et pour le coup, ils donnent l'impression d'être des étrangers et on s'attache difficilement à eux. Un point qui pour moi est pourtant primordial. Sans attachement, il est quasiment impossible d'être transporté dans la vie de nos héros et de les comprendre vraiment.
Evike est une tête brûlée qui mord avant de réfléchir. Cela lui coûte souvent beaucoup et elle apprend petit à petit mais très régulièrement, il faut d'abord qu'elle se fasse battre avant d'en tirer quelque chose. Son manque de réflexion finit par être lassant comme son besoin de montrer les crocs. Elle prend un malin plaisir à mettre mal à l'aise Gaspar. Ayant elle-même subi les moqueries de ses camarades, elle sait pourtant ce que cela fait, mais c'est plus fort qu'elle. Gaspard qui n'est pourtant pas notre narrateur principal est au final plus intéressant, plus complexe. On comprend aisément son conditionnement et aussi les valeurs qu'il essaye de défendre. Si sa vision des choses change, c'est parce qu'il observe. Evike, elle, n'est que dans l'émotionnel. A la fin de ma lecture, j'en viens même à me dire que Kataline que l'on voit peu, est un personnage mesquin mais que j'ai apprécié. Elle est entière, a du mordant mais bien proportionné. Des héros qui avaient encore une fois beaucoup de potentiel mais qui n'évoluent que très peu, surtout vis-à-vis des enjeux.
Car ce n'est pas seulement une quête qu'Evike et Gaspar nous présentent, c'est aussi le destin de tout un pays. Outre les questions de religions, où il n'est pas difficile de faire un parallèle avec le christianisme puritain qui voulait éradiquer le paganisme, nous voyons des peuples qui cherchent à exister, à garder leur histoire, leurs coutumes et leurs façons de vivre. Ils ne demandent rien à personne, ne se montrent même pas violent, mais leurs différences font que l'on veut se débarrasser d'eux. Je ne suis pas une grande fan du fanatisme religieux, mais ici, il est traité de façon à comprendre autant les oppressés et que les oppresseurs. On prend parti, cela va s'en dire, mais j'aime voir les deux faces d'une même pièce.
Le cheminement et les obstacles que nos deux héros rencontrent ont été ce qui m'a le plus plu. Outre la découverte culturelle, il y a une richesse bien présente, et l'univers de The wolf and the woodsman est riche et merveilleux, bien que rude et empli de monstres cruels. Mais sa complexité est intéressante, et plus on avançait dans l'histoire, plus on voyait le cheminement d'Evike et Gaspar prendre une tournure profonde. Faire des choix, penser aux conséquences, le bien d'un individu contre celui d'un peuple… Des questionnements qui font écho à n'importe quelle époque et qui font réfléchir.
Niveau lecture en anglais, je dirais qu'il faut tout de même un bon niveau. J'ai moi-même eu un peu de mal, ce qui je l'avoue a pu aussi jouer sur le plaisir que j'ai pris à lire The wolf and the woodsman.
En bref, une déception car le roman me faisait très envie et je n'y ai pas vu ce qu'il promettait. Mais l'auteur a de très bonnes idées et l'originalité de son récit est vraiment un plus.
Lien : https://loticadream.com/the-..
Malheureusement, je n'ai pas été aussi transportée que je l'aurais voulu. J'ai passé un bon moment, mais sans plus. Il y avait pourtant matière à faire quelque chose de très intéressant, d'autant plus que l'auteur parvient facilement à aller au bout de son récit en un seul tome. L'idée d'utiliser et de mélanger le folklore hongrois et juif avait cette touche d'originalité qui donnait à The wolf and the woodsman une autre dimension. Malheureusement, Ava Reid nous abreuve de légendes (trop) qui au final n'auront aucun impact sur l'intrigue, au détriment de ses personnages qui ne sont pas autant développer que l'on aurait pu le souhaiter. C'est à peine si on gratte à la surface. Et pour le coup, ils donnent l'impression d'être des étrangers et on s'attache difficilement à eux. Un point qui pour moi est pourtant primordial. Sans attachement, il est quasiment impossible d'être transporté dans la vie de nos héros et de les comprendre vraiment.
Evike est une tête brûlée qui mord avant de réfléchir. Cela lui coûte souvent beaucoup et elle apprend petit à petit mais très régulièrement, il faut d'abord qu'elle se fasse battre avant d'en tirer quelque chose. Son manque de réflexion finit par être lassant comme son besoin de montrer les crocs. Elle prend un malin plaisir à mettre mal à l'aise Gaspar. Ayant elle-même subi les moqueries de ses camarades, elle sait pourtant ce que cela fait, mais c'est plus fort qu'elle. Gaspard qui n'est pourtant pas notre narrateur principal est au final plus intéressant, plus complexe. On comprend aisément son conditionnement et aussi les valeurs qu'il essaye de défendre. Si sa vision des choses change, c'est parce qu'il observe. Evike, elle, n'est que dans l'émotionnel. A la fin de ma lecture, j'en viens même à me dire que Kataline que l'on voit peu, est un personnage mesquin mais que j'ai apprécié. Elle est entière, a du mordant mais bien proportionné. Des héros qui avaient encore une fois beaucoup de potentiel mais qui n'évoluent que très peu, surtout vis-à-vis des enjeux.
Car ce n'est pas seulement une quête qu'Evike et Gaspar nous présentent, c'est aussi le destin de tout un pays. Outre les questions de religions, où il n'est pas difficile de faire un parallèle avec le christianisme puritain qui voulait éradiquer le paganisme, nous voyons des peuples qui cherchent à exister, à garder leur histoire, leurs coutumes et leurs façons de vivre. Ils ne demandent rien à personne, ne se montrent même pas violent, mais leurs différences font que l'on veut se débarrasser d'eux. Je ne suis pas une grande fan du fanatisme religieux, mais ici, il est traité de façon à comprendre autant les oppressés et que les oppresseurs. On prend parti, cela va s'en dire, mais j'aime voir les deux faces d'une même pièce.
Le cheminement et les obstacles que nos deux héros rencontrent ont été ce qui m'a le plus plu. Outre la découverte culturelle, il y a une richesse bien présente, et l'univers de The wolf and the woodsman est riche et merveilleux, bien que rude et empli de monstres cruels. Mais sa complexité est intéressante, et plus on avançait dans l'histoire, plus on voyait le cheminement d'Evike et Gaspar prendre une tournure profonde. Faire des choix, penser aux conséquences, le bien d'un individu contre celui d'un peuple… Des questionnements qui font écho à n'importe quelle époque et qui font réfléchir.
Niveau lecture en anglais, je dirais qu'il faut tout de même un bon niveau. J'ai moi-même eu un peu de mal, ce qui je l'avoue a pu aussi jouer sur le plaisir que j'ai pris à lire The wolf and the woodsman.
En bref, une déception car le roman me faisait très envie et je n'y ai pas vu ce qu'il promettait. Mais l'auteur a de très bonnes idées et l'originalité de son récit est vraiment un plus.
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