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Critique de Psocus


Chine, années 50, révolution culturelle et grand bond avant. Ce gros roman raconte la disparition d'un monde dans la violence, mais vue par les membres des délégations diplomatiques. Relativement protégés, ils observent fascinés, parfois écoeurés, la violence des foules et du pouvoir. C'est que la Chine n'est plus ces immenses territoires à explorer (les déplacements des étrangers sont limités par les autorités), riches d'une culture millénaire (la révolution fait table rase du passé et détruit systématiquement temples et palais) que ces expatriés imprégnés de la littérature de leurs ainés pensaient retrouver. Confrontés à des scènes de violence qu'ils comprennent mal, impuissants devant les foules, imprégnés d'esprit colonialiste ou d'idéaux socialisants, ils ne savent s'ils doivent s'indigner ou admirer les mutations en cours. Loin d'adopter un déroulement linéaire et un style épique, l'auteur procède par petites touches, décrivant dans des scènes courtes, presque intimes, les pensées et les réactions d'une série de personnages confrontés à ces évènements qu'ils comprennent mal. La lecture des presque 650 pages est parfois difficile et déconcertante car le lecteur saute de personnage à personnage ; et les scènes ne suivent pas la chronologie : on revient sur un personnage dont la mort nous a été décrite pour découvrir une nouvelle facette de sa vie.
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