AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de keria31


Une bonne surprise !
Ce roman me fait découvrir une auteure dont je n'avais jamais entendu parler et qui, selon moi, a un réel talent. Une histoire bien construite, malgré l'impression de fausses digressions, un phrasé simple mais clair et correct, un regard équilibré qui alterne entre descriptions de paysage, d'état d'âme, dialogues, scènes d'action.
Roman de science fiction, l'auteure nous entraîne via une plongée futuriste dans une société où règne un étrange partage entre 2 mondes : l'un virtuel qui ironie du sort se fait baptisé REEL et l'autre, bien réel, qui s'appelle UNI. Au fond l'opposition réel/virtuel est un thème qui a déjà été traité (dans Matrix notamment) mais il est là conçu de telle sorte que ces 2 plans de perceptions puissent cohabiter en parallèle sans avoir à s'affronter. Enfin l'affrontement n'est pas complètement absent : seulement il n'est ici que psychologique entre des personnes qui ne font pas les mêmes choix de vie telle que l'illustre le conflit entre Neru et sa mère, Adélaïde.
Autrement, pour ce qui est des personnages, la brochette d'acteurs est assez diversifiée avec quand même un couple de héros central Neru/Likaï. Reste que si Likaï est vraiment mystérieux et Neru, particulièrement passionné, je ne sais pas, je trouve qu'il leur manque quelquechose. En fait, perso, j'ai préféré Ace ou encore la mère de Néru, personnages pourtant de second plan.
Enfin, pour en venir au point le plus critique : d'abord, il faut reconnaître que bien des questions restent en suspens. Mais qui est donc "Prodig"? Un système informatique indépendant (type une I.A), une communauté de programmeurs qui façonnent cet espace ou le chef "prodigieux" mais anonyme d'un monde régi par une hiérarchie secrète ? On pourrait faire la même remarque pour Uni car on n'en sait vraiment peu sur son identité, son mode de fonctionnement. L'auteure nous en montre cependant l'essentiel : les mondes que chacun d'eux gouverne sont exemptés de la famine, de la guerre, de la pauvreté (bref des principaux maux de l'humanité) et ils sont marqués par des formes, des couleurs riches (surtout Prodig) avec une certaine distinction sociale (les points de réputation). Or, même si ce regard est sympathique, la cohabitation des deux espaces sous des autorités différentes me semblent impossibles. Si un ordinateur géant vient au monde, il contrôlera tout à la fois l'intérieur et l'extérieur car trop puissant.
Bref un roman qui m'a bien plu et qui change de ce qu'on a l'habitude de lire car, même si le genre et le thème sont convenus, c'est la vision qui a quelquechose d'assez particulier. Déçue quand même par le portrait du héros, Néru qui n'est pas assez captivant pour avoir le 1è rôle.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}