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Critique de de


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16 décembre 2011
« La pensée magique, appliquée au militantisme, consiste à poser des actes de foi chaque fois que l'on est en colère, en s'en remettant à l'adversaire pour modifier son comportement, sa politique ses scandaleuses pratiques. » « La pensée magique n'est d'ailleurs pas une véritable pensée, puisqu'elle ferme le champ de la réflexion aux innovations, aux remises en questions, aux doutes. »

En mettant au centre de son argumentation, les recherches d'efficacité, le cantonnement des ego, le refus des sectarismes, les réductions des effets de domination, etc, Xavier Renou nous propose de nombreuses réflexions sur les nouvelles pratiques politiques existantes ou souhaitables.

Le livre n'est pas seulement un riche catalogue raisonné de modalités du faire (préparer, passer à l'action, communiquer, etc.), non contradictoire aux buts, il conjugue analyses sur les organisations sociales, éléments de tension stratégique et modalités pratiques d'émancipation partielle.

L'auteur insiste particulièrement sur les déterminations sociales, les « zones grises » du juridique, sur les fonctions sociales de ”l'adversaire” et n'oublie ni le lien réciproque entre individualité-e et collectif, ni les nécessaires empathie et plaisir dans nos actions

Son axe de non-violence, n'esquive ni les violences policières, patronales ou étatiques, ni la désobéissance civique ou les empiètements nécessaires sur le droit de propriété.

Un petit ouvrage bien conçu, pour réfléchir, contester et agir pour changer concrètement la marche de ce monde, des réflexions sur une stratégie de non violence mais pas de non affrontement.

Une question non abordée cependant, même si elle n'est pas aujourd'hui d'actualité : quelle autodéfense offensive, qui sans insulter le futur, permettrait de contenir les forces armées qui ne manqueraient pas de se déchainer si les atteintes, majoritairement accomplies, à la propriété se multipliaient ?
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