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Citations sur Les soirs (6)

Il resta là jusqu'à ce que sa mère l'appelle pour le repas. Ils commencèrent par le potage. "C'est consternant, pensait-il, mes parents aspirent leur soupe en la mangeant. J'aurais pû l'entendre mille fois ; pourquoi cela ne me frappe-t-il qu'aujourd'hui ? Ils font les bruits les plus affreux."
- Maman, n'aspire pas ta soupe, dit-il.
- ça te gêne ? demanda-t-elle.
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Mais regardons autour de nous. Certaines personnes sont lourdement châtiées dès le début de leur existence ; elles naissent femmes.
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Un speaker faisait une longue conférence sur la culture des oignons à fleurs chez soi. Sur les autres longueurs d'ondes, il ne trouva rien qui lui plût. Il laissa le poste, en douceur, sur une station anglaise. On entendait faiblement un air de violon monotone. Il cracha dans le feu et vit chaque caillot former un instant une bulle brune sur le charbon, avant de s'évaporer. Lorsqu'il n'eut plus de salive, il se mit sur la pointe des pieds et pissa dans le feu mais fut surpris par le nuage de cendre fine qui explosa par le clapet. Il alla s'asseoir sur le divan et contempla ses chaussures.
Au bout de dix minutes, il pensa : "Cette vapeur dans la pièce a une odeur infecte."
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"Il n'y a qu'une chose à faire, jouer le jeu, pensa Fritz.
Il fait incroyablement moche ici ce soir. Joosje et Bep sont des femmes, elles ont le droit de se taire. Mais, Monsieur Hoogkamp, vous devriez nous raconter une vraie histoire.
"Et nous verrons bien quel con tu es", pensa-t-il.
- A vrai dire, rien ne me vient à l'esprit pour l'instant, dit Hoogkamp en souriant.
"Nous en sommes toujours au même point", pensa Fritz.
- Vous avez bien raison de ne pas boire de café, dit-il, je ne le fais pas non plus. (Bon Dieu ! pensa-t-il, quelle misère. Allons, courage.") Jaap, dit-il, raconte-moi donc où en est ta chute de cheveux."
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Fritz se mordit les joues, s'approcha tendit la main et dit :
- Bonjour, Monsieur Wenig.
L'homme eut l'air étonné, saisit vivement la main tendue et son visage prit alors une expression pensive.
- Fritz van Egters, le jeune frère de Joop van Egters, dit Fritz. Le râté.
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- Une maison à Bloemendaal, dit Fritz. Une grande maison de maître. Un vieux bonhomme y vit seul. Tout seul. Un beau jour les voisins se disent : "ça fait des jours qu'on ne l'a plus vu". Tu comprends, ils se montent la tête l'un à l'autre. Ils tournent autour de la maison. Rien ne bouge. Tout est silence à l'intérieur, pas le moindre bruit. Tout est fermé, pas moyen d'entrer.
- Naturellement, dit Louis.
- Ils vont chercher la police, poursuivit Fritz. Deux policiers arrivent, cassent un carreau, tirent le verrou et entrent prudemment. Tout est silence à l'intérieur, pas le moindre bruit. Ils entrent en s'avançant sur un tapis épais et doux. Ils arrivent au pied de l'escalier. Sur la dernière marche, la tête du vieillard les regarde, placée avec soin. Ils croient mourir de frayeur et tirent leur revolver, examinent la tête et vont plus loin. - Il prit un temps.

- Allons, continue, dit Louis.

- A mi-chemin de l'escalier, poursuivit Fritz, ils trouvent un bras, et sur le palier, la moitié d'un pied. Ils trouvent des morceaux en deux autres endroits. Ils avancent très prudemment et fouillent le premier étage. Et pour finir, ils entendent des cris perçants, comme si on découpait lentement des gens en morceaux. Ils entrent dans une petite chambre à coucher. Par terre, à côté du lit, parmi les vêtements de nuit déchirés, voilà ce qu'il leur manquait pour compléter la chose. Et un très grand chien noir est assis dans un coin. Qu'en dis-tu ?

- C'est très beau, dit Louis, vraiment, c'est formidable.

- L'homme était tombé malade, dit Fritz, et je crois que sa gouvernante avait pris justement une semaine de congé. C'est alors qu'il est tombé malade. Voilà ce qu'on a découvert au cours de l'enquête, de l'autopsie. L'homme une fois mort, le chien n'avait plus rien à manger. Les armoires étaient toutes fermées. Que voulais-tu qu'il fit, hein ?

- Je trouve l'histoire superbe, dit Louis. - Sans cesse il remettait son crayon sur la table, le serrait entre deux doigts et le faisait culbuter.
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