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Critique de NicolaK


Ce retour a failli ne pas voir le jour, mais sur l'insistance de mon ami Berni, je vais essayer d'écrire un petit quelque chose, d'autant qu'entre-temps, le coquin a lu La reverdie, sans nul doute pour que je m'empare de ce Reverdy.

Un lundi à Bondy Nord, plus précisément sur le pont à la balustrade duquel Mo est accoudé et nous décrit le paysage.
Le canal, le bidonville ceint de palissades où vivent les Roms, les entrepôts et magasins de marques, le tentaculaire échangeur.
Alors celui-ci, je vous le déconseille fortement si vous avez le même sens de l'orientation que moi. Mon frangin, qui habite dans le coin, m'avait dit : tu vas voir, ça raccourcit... une heure après je tournais encore.

Mo est là à 7 heures du matin par ce froid glacial parce que sa mère l'a envoyé à l'école de très bonne heure, de peur que les tirs de kalachnikovs reprennent devant leur immeuble, comme la veille.

Très vite, la ville s'anime. Les voitures, les gens, le bruit devient infernal.
C'est simple, je l'entendais comme si j'y étais... En effet, l'auteur a ce talent d'immerger le lecteur.

À 7 h 35, Paul part de chez lui dans le 13e arrondissement de Paris. Il va au collège-lycée de Bondy pour animer des ateliers d'écriture à la demande d'une prof de français, Candice.

Mais alors qu'il rejoint son école, Mo assiste à une altercation. Il identifie les protagonistes, et les réseaux sociaux font le reste...
Vous l'aurez deviné, ce fut l'allumette qui mit le feu aux poudres.

"D'une langue vive comme le feu qui embrase le quartier, le romancier dessine avec une acuité sans concession cet état des lieux. Il nous fait partager la colère et la tristesse de la jeunesse, la violence policière, le racisme ordinaire, la persévérance et le courage des professeurs, seuls face à la charge de plus en plus lourde qui leur est imposée, et qui tentent le tout pour le tout dans des classes de 36 élèves avec l'espoir toujours chevillé au corps d'accomplir leur mission."
(France Info)

Ce roman au goût de réalité m'a fichu une claque monumentale.

Je remercie mes amis de leurs critiques, qui m'ont incitée à le lire, et je le conseille, ne serait-ce que parce que la qualité de la plume vaudrait presque à elle seule le détour.
Ajoutez à ça celle du récit, terriblement réaliste et passionnant, foisonnant de détails.
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