AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Le_chien_critique


Les montagnes russes littéraires : un début prometteur, une longue et lente montée vers le frisson, une descente fracassante pour finir par un calme épilogue.

Le prologue nous emmène dans un futur éloigné, où l'humanité a conquis les étoiles et essaimé sur plusieurs planètes. La chute de cette mise en bouche stupéfait et donne envie d'en savoir plus.
Mais pour ça, il va falloir patienter, patienter et patienter encore.

Alastair Reynolds, c'est l'auteur du cycle des inhibiteurs, un monument de Hard-SF. Un auteur qui aime écrire : le cycle fait plus de 3000 pages et reste un roman à traduire...
Janus, c'est 900 pages en poche, une quinzaine d'heure de lecture. Cela peut refroidir les ardeurs d'autant si c'est de la Hard-SF. de ce côté l'auteur la joue pédagogue et même une quiche en physique peut comprendre. Les années lumières qui ne correspondent à rien à monsieur et madame Tout le monde sont ici expliqué en termes simples, et de donner une idée des vitesses, et le vertige.

L'auteur a la bonne idée aussi de mettre des personnages principaux féminins, ça change et apporte un petit plus. La mise en place de l'intrigue est facile à lire. L'auteur n'oublie pas les détails du "charme" des voyages galactiques : répondre au questions des journalistes; faire copain avec tous les élèves de la maternelle au lycée en passant par les interviews aux fans de SF. Voilà pour les cent premières pages.
Après, ça se gâte, il faut attendre la moitié du roman pour atteindre Janus et c'est long, très long. La quatrième de couverture parle de "remarquable justesse psychologique", moi j'ai trouvé les personnages pas assez subtils, caricaturaux. Donc leurs relations durant leur voyage vers Janus sont vites lourdes et sans intérêts, pour le lecteur et pour l'intrigue.

Arrivé à la moitié du roman cahin-caha, les pages commencent a se tourner plus rapidement, l'auteur me reprend dans ses filets (après 450 pages c'est pas trop tôt). Alastair Reynolds nous sort le grand jeu : premier contact, deuxième, troisième etc contact. Échelle de temps entrelacé, big dumb object. S'en parler du terrifiant "ange de glace". On en prend plein les mirettes, poussant des OOHHH, des AAAHHH et des OUUUAAAHHH.

Mais les relations entre les persos sont toujours aussi hasardeuses, l'auteur joue un peu trop avec les révélations. Quand on pense enfin connaître une chose, une péripétie opportune arrive et c'est reparti pour 50 pages de blablas avec des protagonistes dont je me contrefous.
La fin donne dans le pathos : alors que tout explose dans un grand fracas, nos deux héroïnes prennent le temps de discourir sur ce qui aurait pu être mais qui n'a pas était. Les événements s'enchainent trop rapidement, donnant un sentiment de précipitation finale. Je pensais que le final allait me décoller la rétine des yeux, j'ai juste dû me mettre quelques gouttes de collyre dans les yeux après toutes ces pages lues.

Le titre Janus laissait espérer une finesse dans le traitement des personnages et de l'intrigue, tel n'a pas été le cas.
Commenter  J’apprécie          123



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}