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Critique de Patsales


Alors on dirait que George Lucas et Woody Allen, confinés ensemble par le plus grand des hasards, auraient tué le temps (attention, je viens de faire un clin d'oeil appuyé à ceux qui connaissent déjà l'histoire) en écrivant conjointement « La Pluie du siècle ». On y trouve donc une simili princesse Leila qui parcourt la galaxie pour retrouver les plans de l'étoile noire et la dégommer, tandis que Gill Pender, qui se prend pour Bogart, traîne dans Paris après minuit.
J'adore. Il lui dit: « T'as de beaux yeux, tu sais »; elle lui répond que le continuum espace-temps est en dérangement. Entre deux courses-poursuites à la vitesse de la lumière, il lui fait écouter du jazz, elle lui déconseille les nanotechnologies.
« — Bien…, [...] Vous pouvez commencer par me dire ce que vous savez de la parité matière/matière exotique, et on partira de là. Je suppose que vous connaissez plus ou moins les principes de base de l'ingénierie des pseudo-trous de ver ? Ou ça va trop vite pour vous ?
— Je sais changer une ampoule, si nécessaire, dit Floyd.
Auger laissa échapper un petit gémissement.
— Je vais vous administrer un anesthésique local, dit le robot, se méprenant. Cela peut entraîner une perte temporaire de lucidité.
— Faites ça, oui, s'il vous plaît, dit-elle. »
Alors voilà: c'est drôle, tendre, nostalgique et on y célèbre les noces de la hard-science et de l'uchronie dystopique. Il est juste dommage que Lucas prenne le pouvoir à la fin, Allen devait avoir envie de sortir, il torche l'épilogue. le lecteur aurait bien aimé rêver encore un peu dans un Paris fantôme au bord du désastre mais le vaisseau spatial s'est transformé en citrouille, circulez, y'a plus rien à voir.
Sinon, c'est très bien.
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