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Critique de finitysend


Le Gouffre de l'absolution est l'ultime roman du cycle des inhibiteurs ..

Déjouant les aléas qui parsèment les immensités spatiales , l'humanité est en fuite , alors que les machines poursuivent leur programme intemporel d'éradication de toutes les civilisations biologiques et signalons au passage que peu importe pour les inhibiteurs , l'espèce biologique qui anime ces civilisations .

En l'occurrence , l'humanité est en lambeaux et dans des situations aussi improbables et périlleuses que d'autres protagonistes , des extraterrestres entrevus précédemment dans le cycle , qui sont placés dans des situations non moins périlleuses que l'humanité , alors que leurs visées et leurs aspirations sont aussi impénétrables pour nous , que leur étrangeté est manifeste et interrogée par l'auteur ...

Sur certaines franges de l'espace humain , sur certains mondes , certains ignorent , que la civilisation s'éteint , de même on l'ignore aussi sur des vaisseaux qui , lancés de longue date dans l'immensité , arrivent brutalement et inopinément , à la lisière des évènements brutaux et impitoyables qui tissent désormais la trame de l'histoire désormais inéluctablement tragique de l'humanité.

Dans ce texte , l'univers est plus que jamais un lieux où se situent des mondes et des environnements improbables , qui sont d'ailleurs quelquefois un clin d'oeil à de grands romans du genre .

Dans ce tome la poursuite se poursuit , impitoyable , alors qu'un Porko , dirige les rescapés . Au bord de l'extinction potentielle et probable , l'humanité se révèle fidèle à elle-même .
C'est-à-dire aussi spectaculairement généreuse et coopérative que souvent sociopathe et meurtrière . C'est peut-être le mot de la fin car sinon je ne vois pas de fin véritable et irrémédiable à l'issue de cette poursuite à travers l'espace et le temps ?

Le style de l'auteur est au mieux de sa forme et il est tout à fait à même de faire gober au lecteur le plus retors , les aspects factuels ou bien les aspects comportementaux , les plus improbables et les plus décalés .

Pour ma part , je ne suis pas très sensible à la thématique des personnalités providentielles montée en mayonnaises somptueuses . Les aspects grandioses de certains environnements mobilisés par le texte m'ont semblé assez improbables et finalement ils m'ont semblé relever d'un décorum aussi fantasque que inutile . Une sorte de grandiloquence mégalomaniaque factuelle maniérée aussi inutile que improbable , même si on sent bien que c'est peut-être des métaphores ou des cadres qui servent à poser des problématiques politiques ou morales édifiantes , de de façons spectaculaires et emphatiques ....

Pour ce qui est des aventures du groupe principal de réfugiés , c'est une aventure intéressante , bien rythmée , tendue et évocatrice qui se laisse dévorer avec plaisir , surtout que l'auteur fait de gros efforts pour développer scéniquement la mise en oeuvre de technologies futuristes époustouflantes , militaires principalement , mais pas exclusivement . Et puis les intrigants et fascinants Porkos ( chimères de porcs et d'êtres humains ) sont à l'honneur dans ce récit , ce qui lui donne une saveur assez curieuse .

Ces efforts de l'auteur confèrent au texte un parfum de réalité incontestable , qui contraste d'autant plus avec certains autres aspects du récit , qui à mon humble avis sont des abus de « sens of Wonder « ou encore des abus de traits fantasques , tellement outrés , qu'ils risquent peut-être de finir par confronter le lecteur à un seuil et finalement , ils finissent aussi par risquer de le conduire à rejeter purement et simplement une partie significative du roman .

Ce fut mon cas et c'est dommage mais à mon humble avis la ballade vaut le coup quand même .... ?
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