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Critique de cicou45


Ouah, cet ouvrage est réellement indescriptible. Il ne peut avoir une seule étiquette tout come il ne peut avoir un seul résumé. Ce sont des fragments de vies que le lecteur découvre ici, d'un peuple qu'il connaît trop mal. En effet, si je vous dit Rio, tout le monde va savoir où cela se trouve mais Farinhada alors ? Vous séchez, c'est bien normal car il s'agit d'un nom fictif tout droit sorti de l'imagination de Maria Valéria Rezende. Pourtant, dans cet ouvrage, même si les personnages sont eux aussi fictifs, certaines traditions ou coutumes, existent bel et bien. Dans cet ouvrage qui n'est qu'une succession de nouvelles plus ou moins courtes, plusieurs personnages font leur apparition. Tous se connaissent probablement puisque Farinhada n'est pas très grand mais tous ne se côtoient pas forcément, ni dans la vraie vie (enfin façon de parler), ni au cours du récit. Certes, certains seront cités de temps à autres dans des nouvelles qui ne leur sont pas consacrés, se qui fait se creuser la cervelle du lecteur afin qu'il se rappelle qui il (ou elle) est et quelle est sa fonction dans le village mais même sans cela, il arrive à suivre le fil des intrigues. Toutes sont des sortes de légendes, de courtes historiettes que l'o aime à se raconter le soir au coin du feu...certaines sont réalistes, d'autres fantaisistes mais pour la plupart, elles sont moralisatrices - ou disons plutôt, afin d'alléger ce mot accusateur, philosophiques et entraînent le lecteur sur la signification et le message que l'auteure a voulu faire passer. Qu'ils s'appellent Préa, Cicéro So, Assis Ténorio, Dona Eulalia pou le père Franz pour ne citer qu'eux, non seulement, tous et toutes n'occupent pas la même position sociale mais tous ont leur propre lot de misères ou d'aventures qui nous sont narrées ici. Certaines sont des histoires d'amour impossible en raison du pouvoir qu'exerce de par sa fonction à tendance totalitaire l'un des personnages les plus craints de tout Farinhada (je ne vous dirais certainement pas de qui il s'agit afin de vous inciter réellement à venir découvrir ce petit bijou par vous-mêmes), d'autres des sortes de fables à dormir debout (ou du moins à ne pas dormir du tout mais là encore, je fais un clin d'oeil à une des histoire qui est de loin ma préférée, à savoir celle d'un jeune homme qui ne voulait plus dormir de peur que ses rêves se réalisent !
Comme le dit le dicton : "lorsqu'on ne rêve plus on meurt", eh bien ici c'est transfiguré par "lorsqu'on ne rêve plus on devient fous" et pour ma part, j'extrapolerait encore plus en disant que c'est la carence de lectures qui nous rend renfermés - pas loin de la folie donc (du moins, je l'applique à mon cas).

Un petit bijou de lecture brésilienne que je ne peux que vous inciter à découvrir, tout comme les éditions Anacaona d'ailleurs, que je ne connaissais pas moi-même jusqu'à présent. Autant dire que j'ai du boulot si je veux rattraper toutes mes lacunes mais là encore, une vie ne me suffirait pas, à moins que je n'envisage à mon tour de ne pas dormir...mais là ce n'est pas l'absence de rêves ni même de lecture qui m rendrait folle mais l'absence de sommeil à mon grand désespoir !
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