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Critique de CorinneCo


il y a longtemps que je voulais lire un livre de Nathalie Rheims, pas pour ses hautes qualités littéraires (elle écrit plutôt pas mal en fait, avec quelques "images" et formules appréciables) mais par sympathie. Je l'ai toujours trouvée sympa cette femme et puis aussi parce que j'ai rencontré son père un jour de façon fugace et informelle (pourquoi n'avoir retenu que lui alors qu'il y avait d'autres académiciens, mystère....). bref, c'est un livre sur l'abandon, maternel, familial, affectif. L'abandon de ses racines en quelque sorte. Un panoramique rapide sur une famille protéiforme, tentaculaire, hors norme et un peu hors de temps sans doute, remplie de secrets, de codes, d'ombres et de lumières et là-dedans une enfant, une jeune fille et une jeune femme qui semble "perdre la face", qui s'enlise dans les non-dits, une quête obsessionnel et infructueuse de l'amour maternel. Une mère ravie par un "ogre" qui n'est d'autre que son deuxième mari et qui semble ici en partie grand responsable de cet abandon soudain et irrémédiable. Rien de bien neuf sous le soleil des histoires familiales alambiquées, compliquées, malsaines, foutraques, etc... de tout à chacun. C'est une écriture assez froide, ironique pour ne pas dire acide parfois. On se demande aussi si cette chère Nathalie n'exagère pas par moment, surtout dans les portraits de "l'Orge" à qui elle taille du sur-mesure. Mais il ne faut pas oublier que c'est le rendu d'une femme qui garde une blessure d'enfant et que tout est vu à travers ce prisme, déformant ou non. C'est un livre introspectif, rapide et un peu décousu aussi. On sent une femme un peu perdue, a-t-elle été soulagée d'écrire ce livre ? a-t-elle pu répondre à certains de ses questionnements et failles ? y-a-t-il une forme de vacuité dans cet ouvrage ? sûrement. Mais en même temps c'est justement le vide affectif qui a généré cette écriture, donc.....
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