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Critique de wellibus2


Dès le titre, Ecce Homo (1945) se présente comme un hommage à Nietzsche dont Ribemont-Dessaignes traduit alors les Poésies40. À travers ce récit en cinq étapes, le poète, figure emblématique de l'homme voyageur, l'éternel « Wanderer » romantique, modernisé par Zarathoustra, propose sa propre quête ontologique : « J'ai été cet enfant qu'arment mille flèches » (EH, 36), reprenant à son compte l'examen des diverses réponses philosophiques et religieuses données au Mystère de l'homme.

Appel aux Présocratiques dans le « Prélude des Origines » (EH, 27) qui ouvre l'opéra poétique que constitue Ecce Homo, ce premier texte en appelle aux quatre éléments pour expliquer la naissance de l'homme : eau, air, feu, terre surtout41. L'homme naît-il d'une graine germant en son sein, « Pour la vie éternelle / Pour la mort éternelle » ? Hypothèse qui n'explique ni la naissance, ni la création :

Oh, muette soit la question qui se pose !
Frères, je suis, mais je ne suis pas né.
Car l'homme se définit non par l'Être, mais le non-Être ; par le manque :
Et sur moi était la place du manque
Ô manque plus fort que l'existence.

Être de désir, il est voué à l'attente : « J'attendais, j'attendais, j'attendais », vers final qui entonne une fois de plus, le leit-motiv du chant philosophico-poétique de Ribemont-Dessaignes.

http://noesis.revues.org
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