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Critique de ggrosjean


Ma lecture actuelle, les Mémoires de la chanteuse Barbara, lecture à propos de laquelle je m'exprimerai aussi, m'a, malheureusement, rappelé cette lecture-là, cette "araignée sur l'épaule", qui date de 1998. Il y a eu, ici, quelques lecteurs, qui n'ont pas estimé devoir écrire quoi que ce soit sur un tel "document". Oh comme on peut les comprendre ! Mais pourquoi donc ai-je été amené à lire ce "torchon", et surtout, à le lire jusqu'au bout ? Même si ce n'est pas le lieu, ici, d'en faire une affaire personnelle et qu'il faut se borner aux arguments intéressant tout le monde, c'est que j'y étais directement concerné, présent dans ce livre ( et même facilement reconnaissable pour ceux qui me connaissent ) parmi ceux dont le chemin de la vie s'est croisé avec celui de "l'auteur" ( ou disons plutôt celle qui l'a signé ) pendant son enfance. Je devrais pourtant me sentir satisfait : je suis l'un des rares hommes mentionnés dans l'histoire telle qu'elle est écrite, qui n'ait pas abusé d'elle. Encore que... mais n'entrons pas dans le détail.
Rappelons tout d'abord que, autour de 1998, c'était la période où le monde entier avait été choqué, à juste titre, par l'affaire Dutroux, au point de voir de la pédophilie et de l'inceste partout, de voir combien de gens condamnés avec des preuves bien légères ( y compris un homme dans cette affaire ) et il n'y avait pas encore eu l'affaire d'Outreau pour ramener chacun à un peu plus de raison. Et surtout, les éditeurs n'avaient pas manqué de remarquer que, l'inceste et la pédophilie, ça faisait vendre. Combien de personnes se sont dites, cette année-là, violées, et en ont profité pour vendre un livre ! C'est ainsi qu'aux Editions Robert Laffont, on recherchait une "victime" à présenter sur les plateaux de télévision pour assurer la promotion du livre, qu'une professionnelle de l'écriture avait rédigé à partir des éléments, vrais ou supposés, de la vie de celle qu'on a appelée, pour l'occasion, Carmen Richard ( quelles belles inversions de lettres, dignes de l'art de la contrepèterie, ont permis, à partir des vrais nom et prénom de la personne, que je ne citerais pas, d'obtenir ce nom d'auteur ).
Mais il y a quand même une morale à cette histoire, c'est que, d'après une information que j'avais pu avoir, ce livre aurait fait partie des très mauvaises ventes de l'année, pour l'éditeur !
Car enfin, qui pourrait croire qu'une victime de viols et d'inceste puisse employer, dans son récit, un vocabulaire digne de la littérature pornographique, avec l'emploi des mots que je ne citerais même pas ici, pour désigner le sexe de l'homme ? Peut-on vraiment croire que la formule "en accordéon" ( celle-là, on peut la citer ) pour désigner ce sexe lors des viols, formule qui revient si souvent, corresponde à l'observation faite par une enfant violée ? Et il y a de quoi y en avoir souvent, de ce genre de description, parce que, attention, pour l'auteur, le vrai ( ou plutôt la vraie ) il ne fallait surtout pas laisser passer trop de pages avant de replacer un nouveau récit de viol afin de ne pas laisser en manque, les obsédés sexuels qui, eux, doivent trouver leur plaisir dans cette lecture !
Je pense qu'il n'est pas utile d'entrer davantage dans le détail du contenu de ce livre. Si j'ai écrit ce commentaire, ce n'est surtout pas pour en tirer, ce qu'on pourrait prendre comme une vengeance personnelle, loin de moi cette idée, mais pour demander à chacun de ceux qui seraient encore amenés à voir ce livre, non pas de le lire, mais de le détruire, c'est le mieux qu'ils auraient à en faire, en tâchant de l'envoyer au recyclage du papier, il aura servi au moins à ça !
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