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Critique de Julitlesmots


Dana d'origine maghrébine, d'un milieu populaire, va rencontrer pour la première fois, les parents de Basil, son petit ami, respectivement dentiste et gynécologue dans leur maison de famille, dans la Dombes, connu pour ses marécages et ses étangs.

Paternoster oscille entre deux trames. La première donne l'impression qu'il ne faut faire confiance à personne, qu'il ne faut aimer personne, pour autant, il faut lire entre les lignes. La seconde trame oscille entre réalité et surnaturel où les deux se confondent, parfois au point que le lecteur ne sache où il se situe. C'est un livre mille feuilles qu'il faut savoir prendre le temps d'apprécier.

Chaque lecteur aura sa propre perception.

C'est une lecture, dense, mature et qui pousse à la réflexion. Ici, l'auteure exploite la résignation pour pointer les forces de son personnage principal et démontrer qu'il ne faut jamais se résigner. Mais elle exploite également l'idée de transmission et des schéma familiaux, dont la répétition peu enfermer une personne dans un carcan. On y découvre l'acceptation, mais aussi le poids du regard de l'autre, des préjugés qui nous aveugles et ne permettent pas de voir comment les choses sont réellement.

C'est aussi une critique de la bourgeoisie sur fond de racisme et de mépris des classes. C'est un livre dans lequel plusieurs sujets sont abordés, l'auteur perd son lecteur comme un parallèle avec les questions, les peurs, les maladresses de Dana, autour de qui les autres ne font que graviter.

On se perd facilement dans les dédales de la trame, dans ce huis clos psychologique, mais on retrouve son chemin grâce à la construction dont use l'auteur, pour mener le lecteur à la réflexion.

Julia Richard nous propose d'explorer plusieurs thèmes en quelques pages. C'est à la fois un thriller psychologique qui fait la part belle à la place de la femme dans la société, dans laquelle le poids des diktats qu'elle lui impose est souvent lourd à porter, le tout saupoudré d'un zeste de fantastique.

L'auteure cite le film « Get Out » au début du livre et c'est loin d'être anodin, car à y regarder de plus près, la trame du livre s'en inspire, pour finalement s'émanciper et construire un récit différent, moins alambiqué que l'oeuvre cinématographique, plus aboutit à mon sens.

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