AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sallyrose



Nous sommes dans les années 80, dans la banlieue new-yorkaise de la classe moyenne.
June, 14 ans, est écrasée de chagrin à la mort de son oncle Finn dont elle était très proche.
Il vouait une grande affection à sa filleule et lui apportait la bienveillance nécessaire à la construction de sa personnalité.
Elle ne trouve aucune consolation auprès de ses parents, débordés par leur travail, ni auprès de sa soeur aînée, Greta, qui s'emploie à l'humilier.
Elle trouvera un soutien inattendu en Toby, compagnon caché de Finn, malade du SIDA et rejeté par le reste de la famille.
June est une jeune fille qui vit dans un monde intérieur, peuplé de loups et de fées, qui porte toujours les mêmes 2 pull et revendique sa marginalité.
A la fois généreuse et susceptible, introvertie et pleine d'amour à donner, elle s'achemine vers la maturité en étant confrontée aux fausses vérités, la superficialité des apparences, les nuances des sentiments et le caractère inéluctable de la mort.
L'auteur a un style très fluide, les 500 pages du roman s'enchaînent sans heurt même si parfois j'ai eu besoin de faire quelques pauses pour réfléchir aux questionnements de cette adolescente.
« Si je pouvais remonter dans le temps, pourrais-je être assez altruiste pour empêcher Finn d'attraper le SIDA ? Même si ça voulait dire que je ne l'aurais jamais comme ami ? Je ne savais pas. Je n'avais aucune idée de la réelle cupidité de mon coeur. »
Sans caricature, June est l'adolescente typique, mal dans sa peau et son âme, qui s'accroche à son enfance tout en essayant de prendre les marques de sa propre personnalité.
« Toute ma vie j'ai écouté maman. Les occasions. La chance. (…) mais (…) j'arrive pas à croire que je ne suis plus censée être un enfant. Et cette occasion-là alors ? Est-ce qu'il y a une deuxième chance pour ça ? »
En explorant son entourage, elle va accepter la personne qu'elle est et va pouvoir faire son deuil.
Excellent roman d'apprentissage, Dites aux loups que je suis chez moi est à la fois une chanson nostalgique et le bruit joyeux du papillon qui sort de son cocon.

Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}