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Critique de LesFacesLitteraires


Autant la narration est belle avec une histoire potentiellement intéressante, autant je n'ai pas forcément apprécié les dialogues et la construction de cette romance. Elle est d'une simplicité horripilante, avec des personnages très agaçants au fil des pages. D'ailleurs, les protagonistes secondaires m'ont déplu au plus haut point. Les échanges entre les héros sont composés naturellement, cela offre beaucoup trop de familiarité, et pas suffisamment de profondeur. Je suis passée à côté de ce récit, en dépit de quelques passages synonymes de propos importants et d'apprentissage. de plus, la fin de cette suite n'est pas vraiment limpide, cela se termine sur des messages et laisse planer des doutes. le synopsis n'est pas ordinaire, mais c'est tout comme ; l'auteure aborde cette histoire d'amour avec trop de sobriété. Je n'ai pas réussi à ressentir quoi que ce soit face à ce roman, en dehors de l'exaspération. Certes, je n'ai pas spécialement aimé ma lecture, néanmoins, je ne me suis pas ennuyée et c'est déjà un miracle.

Talia est une jeune femme traumatisée, ses angoisses se traduisent par des TOCs. Depuis sa rencontre avec Bran en Australie, elle avance dans sa vie, malgré tout ; l'amour ne doit pas être une source de guérison ou de fuite. C'est ce qu'elle va laisser entendre dans ce tome, son évolution et ses prises de décisions semblent lui correspondre. Cependant, je ne me suis pas attachée à cette fille, toujours en train de penser négatif et à elle-même, rien n'est satisfaisant pour Natalia. Son caractère est peut-être trop variable, je ne suis pas arrivée à suivre ses changements. Je pense sincèrement que cette héroïne aurait pu être captivante, mais son développement ne va pas dans le bon sens. Éventuellement, dans certains passages, Talia est admirable par sa force de vaincre, son envie de vivre heureuse et de mettre un terme à ses propres démons.

Le pire étant Bran, ce personnage masculin incertain de sa vie et ne prenant rien en main. Il doit être bousculé pour pouvoir envisager son avenir, jusqu'à perdre la femme de sa vie. Il se voile sans cesse la face et préfère vivre dans un déni sans fin. Je n'ai pas du tout apprécié ses choix, et sa façon d'être ; égoïste et capable de poser un ultimatum pour emprisonner l'amour qu'il ressent. Au début, il peut être séduisant, avec des airs d'homme idéal ; ce n'est clairement pas le cas. C'est vrai, après tout, son caractère est très humain et réel ; néanmoins, je n'ai pas su tomber sous son charme. Bran possède la plus grande faiblesse, celle de ne pas savoir communiquer, de ne pas avouer ce qu'il a sur le coeur ou dans l'esprit. Il emmène lui-même le danger sur son couple, sans s'en rendre compte. En vérité, malgré une certaine animosité que je lui porte, il est un héros touchant et sincère.

« Wild Boy » est la suite de « Wild Love », déjà le premier volume n'est pas exceptionnel, celui-ci l'est encore moins. Aucun mystère et des rebondissements quelconques, rien ne respire la recherche ou tout simplement l'authenticité. La relation de Talia et Bran se laisse tout juste découvrir, en tentant de mettre de côté le négatif de celle-ci. En effet, petit à petit, je lisais et terminais cette oeuvre pour donner seulement mon avis. Les deux personnages dialoguent ensemble, mais ne transmettent rien ; j'ai eu la sensation de survoler l'alchimie de leur début, de déchiffrer des « bonjour », « bonsoir » et « je t'aime ». Où sont les valeurs, la puissance, l'élaboration ? Même la douceur, la légèreté s'évade par la banalité. Je ne suis pas déçue, je m'attendais à peu de sentiment et d'originalité avant de retrouver ce récit, mon intuition ne m'a pas trompée.

L'écriture de cette auteure ne me fascine aucunement, c'est plat et sans bouleversements majeurs. Lia Riley rédige trop spontanément, en approfondissement le strict minimum. Sa plume est brute, parfois désagréable et principalement dans les dialogues, où les précisions sur qui énonce telle ou telle phrase, sur quel ton, avec quel geste ne sont pas utilisées. Certes, l'auteure se sert des deux points de vue et elle alterne à chaque chapitre, sauf qu'il n'y a pas réellement de différence entre eux, Talia et Bran se ressemblent d'après elle. Les détails sont passifs et ne résonnent pas, le seul bon aspect de son style est quelques jolies citations.

Je vais être très dure avec ce livre, sincèrement, je me demande quel est son intérêt et, est-ce que j'en ressors un brin satisfaite. Croyez-moi, si vous n'êtes pas tenté au premier abord, ne l'ouvrez pas. le premier tome ne m'a pas enchanté des masses, et ce deuxième est pire. le suspense n'est point présent, tout comme les sentiments, si vous recherchez l'un ou l'autre, passez votre chemin. L'originalité, est un sujet à part, dans une romance, en général, les surprises se font sur les émotions, pas sur le déroulement du récit en lui-même. Dans « Wild Boy », je suis étonnée par le dénouement ; certes, il est expéditif et sûrement trop court ; néanmoins, il est rare de trouver une fin comme celle-ci. le couple Talia et Bran n'est pas passionnant, les péripéties qu'ils rencontrent sont fades, seuls les questionnements et doutes peuvent être vivants ; sauf qu'ils sont répétitifs. Lia Riley n'emporte pas son lecteur, son écriture donne la perception qu'elle écrit avec indifférence ; sa manière de ne pas équilibrer dialogue et narration soumet une histoire sans maturité. « Wild Boy » est donc une lecture vaine à mon goût, tout juste passable pour se détendre l'esprit.
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