Quatre histoires de détenus nous sont racontées, nous montrant l'horreur de la
prison, qui est vue comme une « ogresse ». Dans le premier, un détenu est gravement malade. le deuxième nous raconte une vengeance à l'intérieur de la
prison. Nous découvrons dans le troisième une histoire d'amour entre un détenu et une gardienne. Enfin, dans le dernier, c'est la lente déchéance d'un homme qui a été condamné pour une seconde récidive d'alcoolémie au volant. ● Il n'est pas de bon ton de se soucier du sort des
prisonniers, car, s'ils sont là, c'est, n'est-ce-pas ? qu'ils l'ont mérité… Néanmoins la peine qu'ils ont à purger est celle d'une privation de liberté, pas celles d'une privation de soins, de cohabiter à deux, trois, quatre ou plus dans 9 m² avec les punaises, les cafards et les rats, de devoir affronter la violence des codétenus et se plier aux règles des caïds, risquant de se faire accuser pour eux de faits qu'ils n'ont pas commis, etc. ● Un quart de la population carcérale est composée de cas qui relèvent de la psychiatrie et devraient se trouver en HP. A cet égard, si l'accès au soin est très restreint, la
prison distribue généreusement anxiolytiques et antidépresseurs et laisse circuler le cannabis pour avoir un semblant de paix. ● On y travaille pour 30 % du SMIC, quand on y est autorisé. Encore est-on content de recevoir ces maigres payes pour cantiner et pouvoir améliorer l'ordinaire en matière de repas et d'hygiène. ● La France a été condamnée à de multiples reprises pour la façon dont elle traite ses
prisonniers, pourtant rien ne change. le pire c'est que la
prison favorise la récidive et l'exponentialisation des crimes au contact des caïds. Elle n'est en rien une solution pour la réinsertion, bien au contraire. On en ressort pire qu'on y est entré. Alors, le bon sens voudrait qu'on trouve d'autres moyens de punir, ou/et qu'on améliore les conditions de détention pour que la
prison puisse rendre les gens meilleurs et non pires. ● Une bande dessinée qui met bien ces problèmes en évidence.