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Critique de Kittiwake


Violence familiale, que l'on regrette de qualifier d'ordinaire, pour ne pas la cautionner, centrée sur la figure du père.

Le roman est construit autour d'un secret de famille qui n'en est pas un, car si lui, le père, esquive les circonstances précises, les faits sont révélés : la narratrice est le fruit d'une deuxième union, elle sait que son frère et sa soeur sont morts dans un accident.
De son boulot de flic, elle n'ignore rien non plus, et de son caractère imprévisible, elle a appris à se méfier lors d'épisodes qui marquent la vie d'une petite fille.

Ce caractère violent, elle s'y est faite, connaît les codes qui permettent de désamorcer le plus souvent les choses, d'autant que ce père sait se faire compagnon de jeu, chef d'orchestre d'histoires fantastiques. Mais on sent malgré tout une souffrance permanente, une souffrance nécessaire qui se sublime par la danse, un art exigeant où la douleur du corps fait partie du contrat.

Hors, à l'adolescence, les premiers signes de quelque chose de bien plus terrifiant lui apparaîtront.

Toute la première partie, qui relate l'enfance, restitue l'ambiance angoissante d'un univers familial dominé par une être caractériel, dont l'humeur changeante nécessite de s'adapter en permanence pour ne pas déclencher l'orage destructeur. Même si on découvre peu à peu l'importance des drames qui ont jalonné sa vie, on comprend la fuite de la fillette devenue adulte.

La dernière partie est sans doute nécessaire mais elle oscille entre la haine persistante et un apaisement sur suggère l'écriture, moins mordante, moins incisive.

Le poids d'une enfance qui oscille entre angoisse et émerveillement constitue le coeur de ce roman sombre et fort.

379 pages Fayard 17 Août 2022
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