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Critique de BazaR


Bonjour, je m’appelle Relax et… je n’ai jamais lu Alexandre Dumas !
(Stupeur dans la salle)

Mais je me soigne hein ! J’ai décidé de commencer par ce petit bouquin. C’est un Découvertes Gallimard ; en général ça vaut le coup.
(Atmosphère partagée de l’auditoire, dubitative et curieuse)

Bon, vu que je cherche à acquérir une connaissance générale de l’œuvre et du bonhomme (regards outrés) pardon… de ce grand homme, ce livre convient parfaitement. Évidemment, un lecteur plus exigeant aura besoin d’approfondir en lisant d’autres ouvrages.

J’en ai appris de belles. Vous saviez qu’il était mulâtre ? Moi non. Ses ennemis n’ont d’ailleurs pas hésité à mettre l’accent sur le « sauvage » qui existait en lui. Les fleurets de plume avaient remplacé les sabres à l’époque, et Dumas était dans ce domaine très bon bretteur. Dans le livre, les auteurs retracent l’anecdote d’un ennemi de Dumas qui, dans un salon, l’interpelle : « Mais, au fait, mon cher, vous devez vous y connaître, en nègres, avec tout ce sang noir qui coule dans vos veines». Ce à quoi il répond « Mais très certainement. Mon père était un mulâtre, mon grand-père était un nègre et mon arrière-grand-père un singe. Vous voyez, Monsieur : ma famille commence où la vôtre finit ».

J’ai aussi appris qu’il était frénétiquement vivant. C’était d’abord un pur Romantique combattant l’autoritarisme partout. Il a fait le coup de feu lors des émeutes des Trois Glorieuses qui ont abouti à la chute de Charles X. Il a rejoint Garibaldi en Sicile. Puis c’était un auteur prolifique - et ce n’est là qu’un maigre euphémisme – aussi bien au théâtre que pour les romans. Il a été patron de presse. Il a voyagé dans un grand nombre de pays ; matière pour écrire les premiers « Guide du Routard ». Et bien sûr, il aimait les femmes ; son cœur d’artichaut l’incitant à les consommer sans beaucoup se préoccuper de fidélité.

Les trois auteurs parviennent, avec un certain lyrisme, à faire revivre les époques du 19ème siècle que traverse Dumas, depuis la fin de Napoléon jusqu’au deuxième Empire que les Romantiques – Hugo et Dumas en tête – rejettent en bloc (imaginez un Poutine s’installant en France). Dumas subit de plein fouet le rétablissement de la censure. Il ne verra pas la fin de l’Empire car il meurt fin 1870.
En revanche les auteurs n’évoquent pas assez l’œuvre elle-même, préférant raconter des anecdotes comme l’éducation d’Alexandre Dumas fils. L’œuvre théâtrale est privilégiée car elle permet de décrire l’ambiance des succès. Même la partie « Témoignages et documents » se concentrent sur les récits de voyage, mais des Trois Mousquetaires ou du Comte de Monte Cristo, même pas un extrait. Cela m’a un poil déçu.

Eh bien je suppose que c’est à moi de découvrir ces romans. Ce petit livre a en tout cas réussit à m’en donner l’envie (et aussi ceux de des compères de Dumas comme Vigny ou Musset, voire même ceux de Walter Scott). Et vu que je suis embarqué depuis quelques temps dans les guerres de religion, je vais commencer par La Reine Margot.

Je reviendrai vous en parler (regards endormis), non ?
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