Dix-huit mois plus tard.
Le nouveau-né dormait dans son panier, à l'arrière de la voiture.
L'image d'Aaron Berstein revint à propos danser dans les souvenirs de Valerio, "Ton courage ne cesse de me surprendre", disait son vieil ami. Il ajoutait bien souvent :"Tu ne peux pas savoir le nombre de belles occasions que chacun d'entre nous laisse passer par manque d'audace. Il n'est pas homme sur cette terre qui n'ait vu, un jour ou l'autre, s'ouvrir devant lui un chemin éclairé par les lumières de la Providence. Le téméraire s'y aventure. La plupart de nos semblables détournent le visage."
-On peut jouer la comédie tout au long d'une vie. On peut même afficher quelque talent dans le rôle que l'on vous a assigné. Mais rien ne dit qu'on y soit heureux pour autant.
Valério retrouva alors l'une des réflexions de ce cher Aaron. "Apprenez, mon garçon, qu'il est plus important de réussir sa vie que de réussir dans la vie", lui avait-il dit. Valério avait répondu, du haut de ses sept ans :" moi, je réussirai les deux choses. L'une pour moi, et l'autre pour ma mère."