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Critique de Srafina


1953, fin de l'ère stalinienne, le pays est sous une chape de plomb, qui annihile toute conscience individuelle, le bien du pays passe par la délation, la peur, la crainte d'être dénoncé pour un mot ou une parole portant préjudice au soviétisme à outrance. La peur aussi de l'espion occidental suprême ennemi de l'URSS. Cet occident qui pour les soviets est le produit même de tous les vices.

On a affaire ici à un thriller froid, glaçant même. L'atmosphère même du roman est éprouvante car malheureusement cette histoire est tirée d'un fait réel qui a bouleversé le pays à l'époque. Et comme à l'époque, les autorités fortes de leur imaginaire d'une société parfaite refusent que de tels crimes puissent être perpétrés par un seul homme. Leur modèle parfait ne peut produire un tel homme.
On se retrouve donc avec Léo Démidov, agent zélé du MGB (ancien KGB), brillant, officier prometteur qui prend conscience de la stupidité du raisonnement de son parti. Et pourtant Léo est un officier qui adhère pleinement au régime.
Mais il suffira d'un gros grain de sable dans la machine, en l'occurrence Vassili, son adjoint pour qu'il prenne conscience de ce qui l'entoure.
De chasseur il deviendra gibier. Et en étant gibier il découvrira la vérité. Bien triste il est vrai et totalement inhumaine. Car elle sera la conséquence d'erreurs passées.
Très bon thriller/polar, qui fait froid dans le dos. L'époque est bien retranscrite, la mentalité, les peurs, les réactions de la population à toute intervention du pouvoir. On a l'impression d'être dans une ambiance à la Orwell dans une société totalement fermée, formatée, totalitaire et policière sauf que cette histoire il ne faut pas l'oublier fut bien réelle.
L'écriture de Tom Rob Smith retranscrit bien cette atmosphère, froide, concise et sans concession. le style est haché et tranchant.
Belle découverte. Je lirai certainement la suite.
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