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Critique de Hayatte_B


Parmi l'ensemble des livres que nous lisons, il en est certains qui sortent du lot parce qu'ils nous embarquent pour des heures de lecture et que l'on ne peut les lâcher avant d'en avoir tourné la dernière page.
« La Petite Menteuse » de Pascale Robert-Diard est de ceux-là [étoile]

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« Pourquoi devrait-on douter davantage d'une jeune fille qui se rétracte que d'une jeune fille qui accuse, Monsieur l'avocat général ? »
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Chroniqueuse judiciaire au Monde depuis près de 20 ans, l'auteure semble s'être inspirée de son expérience des tribunaux pour nous raconter l'histoire de Lisa.
Tout juste entrée dans le monde adulte, Lisa - 20 ans - doit faire face au procès en appel de son violeur condamné en première instance, 5 ans plus tôt. Pour ce nouveau procès, Lisa souhaite qu'une femme la représente ; une femme qui comprendra mieux le regard insistant des garçons au collège / lycée lorsqu'une jeune fille entre dans la puberté ; une femme qui comprendra mieux tous ces actes, actions, faits intangibles et qui pourtant pèsent sur toutes adolescentes aux formes développées ; une femme qui comprendra son histoire et son mensonge quant au fait d'avoir été violée, « pour se sortir de toute la merde dans laquelle elle était ».

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« Plus je mentais, plus je souffrais, plus je souffrais, plus on me croyait. »
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Au-delà du sujet tabou que sont les erreurs judiciaires, ce roman est la chronique d'une époque #MeToo qu'elle questionne - en toute honnêteté intellectuelle - sans jamais remettre en cause la présomption d'innocence et la parole des victimes.
Quel rapport entretient la société avec la figure de victime ? Telle est la question fil rouge - et presque philosophique - de ce premier roman remarquable qui a fait partie de la sélection du Goncourt 2022 !
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