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Critique de StCyr


Les Uzeda de Francalanza, de noble et ancienne lignée, celle des vice-rois d'Espagne, règne en maitre sur la vile sicilienne de Catane et sa région, leur fief. La mort et le testament de la princesse Teresa vont bouleverser cette immémoriale ordonnance familiale et mettre en branle les lignes de force, les travers, les vices inerrants aux vieilles familles quelque peu consanguines. On a beau être aristocrate, ces seigneurs nous dévoilent une fameuse galerie de toqués et de fourbes, d'idiots et de fripouilles : un comte qui détruit deux familles, un duc qui s'enrichi aux frais de l'Etat et le prince qui dépouille ses propres parents. Cette saga familiale, coïncidant avec les bouleversements politiques d'un pays qui marche vers son émancipation et sa réunification, ponctuée par les nombreuses épidémies de choléra, dresse le tableau particulièrement acerbe d'une famille prétendant à la respectabilité mais dont les déchirements et les revirements incessants selon les intérêts individuels du jour ne sont rien moins que nobles.

Malheureusement l'édition Points coupable de trop nombreuses coquilles et même de contresens dans la traduction ne rend absolument pas justice à ce roman naturaliste particulièrement corrosif, et par là même fort réjouissant, déjà victime de l'incompréhensible oubli de la postérité, alors que pour d'aucuns il est, avec les Fiancés de Manzoni, le plus grand roman de la littérature italienne.
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