Citations sur The dark duet, tome 1 : Captive in the dark (20)
Un livre troublant ... Voici le mot qui pour moi le décrit le mieux. D'abord perturbée par l'entrée en matière du récit, puis viscéralement retournée par la violence endurée par l'héroïne, et finalement bouleversée par la tournure des événements ... Je ne sais trop quoi dire pour vraiment résumé toutes les palettes d'émotions ressenties durant ma lecture ! Il me tarde le tome 2 avec impatience. Livre à ne pas mettre entre les mains d'un public trop jeune.
En plus de mon œil au beurre noir, j’avais les cheveux emmêlés. Bizarrement, j’essayai de me recoiffer. Je me sentis soudain complètement stupide. C’était absurde. C’est ça, Livvie, n’oublie surtout pas de te pomponner pour ton beau ravisseur. Idiote !
La porte de la chambre s’ouvrit d’un seul coup, me faisant sursauter. Je cherchai désespérément autour de moi une sortie ou une cachette. C’était irrationnel, je savais qu’il n’y avait pas d’issue. Mais l’instinct se fout de la raison. Mon instinct me disait de me cacher, même pour les quelques secondes qu’il lui faudrait pour me débusquer.
J’aurais voulu ne jamais les quitter. Rester dans ses bras pour toujours, blottie contre son torse, ses doigts caressant mes cheveux, les battements de son cœur contre mon oreille : tout va bien, aie confiance, je t’aime. Je t’aime ? Est-ce que je voulais qu’il m’aime ? Oui. Je voulais que quelqu’un m’aime. Et quelqu’un qui risquait sa vie pour vous sauver, n’était-ce pas ça l’amour ? Caleb m’avait sauvée. Cela signifiait-il qu’il m’aimait ? Une part de moi voulait le croire. Croire à un idéal romantique qui n’existait pas. J’avais envie de croire au mensonge. Mais plus que tout, j’aurais voulu que ce ne soit pas un mensonge.
Il était mon bourreau et mon seul réconfort; le créateur de l'obscurité et ma seule lumière.
Je me fichais qu'il ait le pouvoir de décider de me faire souffrir à tout moment ; en cet instant, j'avais juste besoin que quelqu'un me tienne dans ses bras, soit gentil avec moi et me dises exactement ces mots-là. Tout ira bien.
Mais au bout de douze ans, ce n’était plus uniquement la vengeance qui poussait Caleb à continuer d’avancer dans le noir. Mais plutôt l’espoir insensé de trouver la lumière de l’autre coté.
Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi elle ?
Seule dans la douche pour la première fois depuis plus de trois semaines, je laissai mes pensées vagabonder. Quand je sortirais de cette cabine, j’allais entamer le périple le plus difficile de ma vie. Je ne devrais compter que sur moi-même. Je devrais me montrer forte, intelligente et courageuse. Je devrais laisser l’autre moi, la fille dure et impitoyable, prendre le dessus et celle que j’étais… cesserait d’exister.
— Est-ce que tu as faim ? dit-il, loin derrière moi – il ne m’avait pas suivie.
Je ne me retournai pas, complètement absorbée par l’obscurité au-dehors, tout le reste n’étant que parasites.
— Plus ou moins.
Ce fut tout ce que je parvins à répondre.
— Disons que c’est « plus ou moins » une question à laquelle j’attends un oui ou un non. J’aimerais que tu me répondes correctement et que tu me regardes quand je te parle.
La vengeance, se rappela Caleb. La vengeance était son but ultime. La vengeance qu’il préparait depuis douze ans et qui serait enfin accomplie dans quelques mois.
En tant que dresseur d’esclaves novices, il avait discipliné un certain nombre de filles. Certaines consentantes, s’offrant de leur plein gré à l’esclavage pour échapper à l’indigence, sacrifiant leur liberté pour la sécurité. D’autres venaient à lui contraintes et forcées, filles de pauvres fermiers vendues par leurs parents pour se décharger d’un fardeau. D’autres encore, quatrièmes ou cinquièmes épouses de cheikhs ou de riches banquiers, lui étaient envoyées par leurs maris afin d’apprendre à satisfaire leurs appétits particuliers. Mais la fille qu’il surveillait de l’autre côté de cette rue passante était d’une autre espèce. Elle n’était pas consentante, elle n’était pas vendue par son père, elle ne lui était pas envoyée. Elle serait sa conquête.