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Critique de saphoo


En voilà une petite découverte. Un auteur que je n'ai jamais croisé de ma vie de lectrice. A la rechercher d'un titre spécifique pour un challenge, j'ai trouvé ce roman qui m'étonne beaucoup. En effet, ce livre fut écrit aux prémices du XX è et déjà l'auteur avait compris que le progrès n'est pas toujours une chose si parfaite et qu'elle peut nuire plus que soulager l'humanité. Preuve en est de constater, nous, un siècle plus tard, les beaux dégâts de nos progrès.
Je cite l'auteur : " Toutes ces prétendues conquêtes, nous les voyons rejetées l'une après l'autre, au nom du vrai progrès, lequel doit avoir pour but, avant tout, le vrai bonheur de l'homme et le réel embellissement de la vie, bonne et simple vérité trop longtemps méconnue ou perdue de vue. "

Je vous résume en quelques mots : le monde commençait à montrer des souffrances, catastrophes naturelles, dérèglement météo (étrange non ! ça rappelle rien ?), puis après plusieurs épisodes plus que bizarres, la terre finit par tourner dans l'autre sens ! Résultat, le temps aussi remonta le courant. Les disparus refirent surface, et du point T, tout le monde repart vers ses débuts. Assez déroutant ! Connaître son avenir avec certitude, revivre des bons comme des mauvais moments de son existence !
Mais justement, belle occasion de tirer les leçons du passé pour ne plus les commettre.
L'auteur nous expose plusieurs situations qui donne à réfléchir, ce que nous fûmes le serions nous tout autant en sachant ce que l'on sait ? C'est vraiment intéressant sur le plan philosophique.
En résumé, un récit captivant en sachant je me répète que l'auteur l'a conçu début 1900 et il avait déjà une belle vision des résultats d'une économie basée sur le toujours plus, l'outrance de production, la surpopulation. Je cite : " Il était temps ! le monde archi-peuplé entrevoyait le moment proche où l'espace allait manquer sous le pied de l'homme, l'instant fatal et inéluctable où la terre épuisée par une surproduction sans arrêt et sans frein, allait se trouver impuissante à nourrir la fourmilière incessamment accrue par le flot des générations, par les hordes multipliantes dont les les légitimes appétits ne pourraient que de plus en plus difficilement arriver à se satisfaire. etc...."

Le bonhomme avait bien résumé ce que nous subissons actuellement, même si nous avons su reculer le stade fatidique à quel prix ? produire plus d'aliments à coups de produits chimiques, etc... bref je ne vais pas faire l'exposé de ce que nous savons tous.

Ce qui est justement intéressant à lire, avec ce récit, et si nous faisions marche arrière, en gardant que les bonnes choses pour le bonheur de l'homme , le vrai, et non le virtuel, ni le bonheur fabriqué par des machines publicitaires qui nous poussent à croire que le bonheur est dans la consommation.
Alors oui à l'heure du confinement, peut être et j'ose l'espérer, certaines familles vont pouvoir constater que la richesse humaine est bien plus jouissive que la richesse matérielle. Elles vont peut être regarder dans les yeux les membres de leur famille au lieu de rester rivées à leur écran. Elles vont se débrouiller pour se contenter de peu, de l'essentiel de comprendre que la liberté a un prix.
Un petit livre mais un grand livre sur des réflexions plus que d'actualité.

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