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Critique de Kerianel


J.K. Rowling vit probablement mal cette comparaison.

Ce n'est pas un problème de style à proprement parler. On peut ne pas apprécier le style d'un auteur et toutefois reconnaître ses compétences. Non, ici il est question d'erreurs que vos professeurs de français ont surement pointées du doigt dès le collège.

Prenons un exemple, celui du cliché où le personnage se fixe dans la glace, ce qui permet à l'auteur de le décrire. C'est un énorme cliché, mais au moins, la description qui en découle est écrire du point de vue du personnage qui se contemple. Pour une description du point de vue omniscient, mettre un miroir n'est pas nécessaire.
Maintenant, que se passe-t-il dans ce bouquin ? L'un des personnages se met à penser à ses compagnons d'aventure, et cela fournit à l'auteur l'occasion de les décrire... Deux problèmes: la description est omnisciente, ce qui n'a aucun sens. Et elle est quasiment entièrement basée sur le physique, ce qui n'a aucun intérêt.

Autre exemple, même si celui-là revient aussi à une erreur de scénario: l'exposition.
Dans une scène, afin de nous fournir des informations, un chevalier pose une question à un autre, qui lui répond autour d'un bon feu. En soi, la technique est efficace. le dialogue est une manière comme une autre de donner des informations au lecteur sans le fatiguer. le problèm ici, c'est que ça ne tient pas la route: les chevaliers en question partagent la même éducation depuis leur plus tendre enfance. Il n'y a aucune raison que celui qui répond en sache plus que les autres, rien ne permet de le suggérer.

Ca n'a l'air de rien comme ça, mais retrouver ce genre de maladresses à chaque chapitre est particulièrement usant. L'avantage, c'est que ça ne gâche pas le plaisir du scénario, puisque celui-ci est inexistant.

Et enfin, enfin ... L'auteur, une femme, a fait le choix de placer un personnage féminin dans un groupe d'hommes, ce qui est louable. le souci ? Elle est décrite à plusieurs reprises comme "le principe féminin du groupe". le personnage lui-même se perçoit de cette manière.
Donc dans la troupe, nous avons l'intello, le petit rigolo, et puis ... La fille. On se croirait dans un blockbuster américain.
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