AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de fredrahier


En me lançant dans une critique, je vais essayer de ne pas faire comme l'auteur qui part dans tous les sens. La tentation est pourtant grande de digresser sur les nombreux sujets effleurés.
Contentons-nous de l'essentiel. de quoi s'agit-il ? D'un roman d'anticipation. Qu'attend-on quand on se lance dans un livre annoncé comme tel ? D'un roman et de l'anticipation. Pour l'anticipation, j'aspire à découvrir une vision originale et réaliste du futur proche. Et plus profondément, peut-être y trouver des inspirations, des raisons d'espérer, des écueils à éviter, de l'énergie pour avancer. Si on veut du sensationnel, on s'orientera plutôt vers une dystopie ou un film catastrophe dépeignant un futur apocalyptique, pour le côté jubilatoire, exorcisant, voire réconfortant (ou écoeurant, c'est selon) quand Bruce Willis sauve le monde.
Pas de doute, le ministère du futur est bien un roman d'anticipation. Au début, les événements climatiques imminents sont même très crédibles. Je trouve d'ailleurs qu'on aurait pu aller plus loin, plus de catastrophes, des mouvements sociaux, des grosses tensions, ce qu'on ne perçoit pas vraiment.
Le ministère du futur, dirigé par Mary, l'héroïne du roman, conçoit-il des ébauches de solution ? Ah, ça oui. Crédibles ? Bof. Les solutions avancées sont par exemple les Carbocoins couplés à des écotaxes, tout miser sur les technologies (myriade de forages pour pomper l'eau sous les glaciers, déplacements en dirigeable, villages volants dans le ciel,...), imposer la société à 2000 W (pas plus de 2000 W par heure par personne), mettre en oeuvre la half-earth (réserver la moitié de la surface du globe à la biodiversité, sans aucune occupation humaine). Evidemment au début ça ne prend pas, mais avec un peu d'écoterrorisme, tout le monde finit par se ranger de gré ou de force.
A coup sûr ce monde très réglementé, fait d'ascétisme et de privations (plus de viande) ne me fait pas rêver, ni même ne me donne de raisons d'espérer, si ce n'est qu'il y aura toujours des irish coffee !
Et le côté romanesque ? Les personnages ? Bof aussi. Autour de Mary, il y a notamment Frank, traumatisé par la première catastrophe climatique de grande ampleur et pour qui Mary éprouve une forme de syndrome de Stockholm, Badim qui s'occupe du sale boulot du Ministère, Art le globetrotteur insaisissable. Ni leur personnalité ni les relations et sentiments qui les lient ne m'ont captivé.
Qu'y a-t-il d'autre dans ces 600 pages et 106 chapitres ? Quelques courts moments philosophiques. Des scènes quotidiennes peu enthousiasmantes, des références historiques, des descriptions de lieux et traditions (souvent en Suisse), et sûrement encore beaucoup de choses que j'ai fini pas oublier.
La cote représente le plaisir que j'en ai tiré, et pas une critique littéraire à proprement parlé pour laquelle je n'ai pas de légitimité.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}