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Critique de Ambages


Italie, dans les années 50 en Sardaigne. Valério, un médecin au grand coeur recoud la misère au fond de la mine, panse les âmes des pauvres et tente de maintenir un équilibre entre ses valeurs et la réalité.

Marié, son épouse souffrante s'est éloignée pour se reposer hors de cette île qu'elle ne supporte pas. Il rencontre alors Clara, une jeune veuve. Il la rencontre toutes les nuits dans une fusion totale et réciproque. Il ne peut imaginer vivre maintenant sans elle, sans cette chair qui palpite sous ses doigts, entièrement dévouée dans cette attente de lui, nuit après nuit, dans ce secret qu'eux seuls partagent.

Lorsque le jour advient, il rentre dans sa demeure et trompe sa domestique, nul ne doit savoir ses absences nocturnes. Mais l'absence prend corps, elle l'étouffe, il ne peut s'absenter si loin de lui. En cachant son amour, il se perd. Toutefois, comment l'annoncer à son épouse, si fragile. Elle qui souhaite qu'ils partent vivre dans une grande ville. Avec de beaux sentiments pour les femmes de sa vie, il imagine alors que ce déménagement lui faciliterait la vie. Dans une ville anonyme, ce serait tellement plus facile de voir sa maîtresse tout en vivant avec sa femme, pour ne pas les faire souffrir… (c'est beau l'amour !) Clara accepterait-elle ?

L'étau se resserre autour du docteur quand il apprend que Sandro, sous le coup de la tristesse après le décès de sa jeune épouse, vient de tuer Gorzone, un homme méprisable. Valério prend la défense de ce pauvre bougre dont il comprend les souffrances liées à la perte de l'être aimée. Alors que la police recherche Sandro, il décide de le cacher chez lui.

Ah Valério, cela fait beaucoup de secrets pour un seul homme ! Quand je pense que ta femme ne va pas tarder à rentrer… tu n'as pas fini de sentir la corde se resserrer autour de ton cou.

Drame très agréable à lire, l'écriture d'Emmanuel Roblès est sobre, précise et me fait penser à celle de Christine Arnothy dans Le jardin noir, dans la description des affres de l'amour passionnel. Certains passages sont vraiment très beaux. Il y a comme une difficulté à vivre qui est exprimée avec pudeur par ces auteurs, comment survivre au drame de la vie. L'amour comme solution ? A voir…
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