AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Aderu


Bien qu'ayant les trois précédents romans de Michael Roch dans ma bibliothèque, Les Choses immobiles est ma première lecture de l'auteur - les aléas des PAL.

Dans un futur proche, à l'écologie ravagée, un homme revient en Martinique retrouver son frère, après la mort de leur père. Charles, c'est son prénom, va être projeté dans ses contradictions, ses fêlures et un climat politique bouillant, dans lequel son fréro va l'inclure.

L'indépendance est au centre du livre. Celle de l'île comme celle des corps. La lutte est permanente, la tension constante. Elle libère de "l'incertitude du futur".
"Les choses immobiles sont des flammes invisibles", ainsi donc il faut avancer, bouger pour ne pas finir rongé. Il y a bien péril en la demeure, et l'île s'enfonce dans les eaux du chaos, écrasée dans son statut de simple marchepied vers les Amériques et au-delà.

Sexe et défonce d'un côté, réflexions sur l'universalisme et les identités postcoloniales de l'autre. le va-et-vient est permanent pour Charles entre son intimité et les questions et défis que lui confrontent son entourage, ses souvenirs et ses cauchemars.

C'est très poétique et aérien puis parfois il y a des passages plus frontalement politiques et cela devient didactique. Les passages d'un ton à l'autre manquent, à mon goût, de fluidité. Cela sonne parfois comme des insertions de citations plus ou moins masquées, mais qui trouvent leur source dans les remerciements. Un peu du "concept-dropping" en somme.

Michael Roch signe un roman court, haché par des # qui segmentent le texte, où la narration serpente dans le temps - à l'image de cette anguille ectoplasmique qui est toujours prête à surgir dans le champ de vision de Charles.

Merci aux éditions Mnémos pour ce SP !
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}