AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de cmpf


Est-ce la voix envoûtante de la lectrice ? La poésie de cette prose ? Sans doute l'alliage des deux qui ont fait de l'écoute de ce texte un voyage onirique dans Bruges-la-morte.
Bruges, la grise, que Hugues Viane a choisie après son veuvage, afin que le décor de sa vie et la couleur de son âme soient en harmonie. Lui qui « avait connu l'amour dans le luxe, les loisirs, le voyage, les pays neufs renouvelant l'idylle. Non seulement le délice paisible d'une vie conjugale exemplaire, mais la passion intacte, la fièvre continuée, le baiser à peine assagi, l'accord des âmes, distantes et jointes pourtant, comme les quais parallèles d'un canal qui mêle leurs deux reflets. »
Respectueusement il garde, osant à peine y toucher, les objets lui rappelant son amour, et surtout une tresse de cheveux couleur d'ambre. Mais son culte va jusqu'à suivre et bientôt fréquenter une femme, une silhouette d'abord aperçue dans la rue et qui ressemble tant à la femme aimée.
« En regardant Jane, Hugues songeait à la morte, aux baisers, aux enlacements de naguère. Il croirait reposséder l'autre, en possédant celle-ci. Ce qui paraissait fini à jamais allait recommencer. Et il ne tromperait même pas l'Épouse, puisque c'est elle encore qu'il aimerait dans cette effigie et qu'il baiserait sur cette bouche telle que la sienne. »
Pourra-t-elle se substituer à la défunte ?


Challenge 19ème siècle
Commenter  J’apprécie          270



Ont apprécié cette critique (25)voir plus




{* *}