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Critique de Meygisan


Cette histoire nous plonge dans un univers historico fantastique, à l'époque nazi, dans la peau d'une héroïne empruntant les traits de madame tout le monde, et devenant bien malgré elle le centre de ce récit quelque peu horrifique. L'auteur tente de donner une explication quasi mystique à l'introduction et la disparition du nazisme, en osant des rapprochements plus que suggestifs, en établissant des liens plus qu'évidents entre les nazis et une bonne partie des légendes empruntant autant aux mythologies celtiques, indiennes, viking, égyptiennes ou mésopotamiennes ( et j'en passe, certaines ne sont que suggérées). Il puise dans toutes ses légendes et tout ces mythes pour construire une histoire autour d'une guerre secrète faisant rage depuis la nuit des temps entre l'ordre des dragons, sensé protéger l'humanité, et le peuple de Thulé, sensé la détruire, en gros. Cette guerre est issu de la révolte de ce peuple de Thulé voulant un jour régner à l'égal des dieux et souhaitant pour ce faire renverser les Promères, une race d'êtres bons apparentés au anges. Quoique quelque peu osé, le parallèle fonctionne bien, on se laisse porter par ce récit qui ne manque pas de rebondissements, de découvertes, d'explications scientifiques et historiques venant étayer et alimenter la propre mythologie développée par l'auteur, d'action, d'aventure, de romance,... bref tout ce qu'il faut pour nous tenir en haleine jusqu'à la fin, qui sent grave la suite.
Les dessins sont très agréables, les quelques doubles pages, ainsi que 3 dernières reprenant les couvertures des volumes, sont superbes. Les couleurs, volontairement choisies dans des tons plutôt ternes (sobres!?), gris, limite noir et blanc, construisent une atmosphère intrigante, mystérieuse, propice au thèmes traités, et illustrent parfaitement le récit qui se veut sombre et horrifique.
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