AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de le_Bison


Réveillé, je suis dans un état second. Écroulé, je me suis sur mon lit hier soir. La tête en vrac, le coeur mouillé, l'inverse est plausible, je ne sais plus. le trou noir, j'erre dans des souvenirs sans fond, contrairement à la bouteille qui elle a un fond. Aucune idée ne vient, l'esprit vide lui aussi, j'ai perdu quelques heures de ma vie.

Que s'est-il passé, trop bu, amnésie localisée, trop lu, les bras plâtrés, les jambes plâtrées ; et la tête, alouette. Une crêpe Suzette ? Je perds la tête.

L'âme bandée, une vie à l'hosto et pour passer le temps un bouquin, j'aurais pu choisir la bible, après tout la fin est toute proche, non, j'ai pris un feel-good. Qu'est-ce qu'il m'a pris ?

Un moment de faiblesse, l'ivresse instantanée, pris le premier roman près de la lampe de chevet, besoin de m'achever. Un livre feel-good, et avec ça, j'espère un « Bon Rétablissement » ?

Pfff… Besoin d'un grand verre, plutôt… Whisky ou vodka, un truc sans eau en tout cas. J'ai déjà trop bu la tasse.

Alors, je commence, premières pages, premiers chapitres, je ne vais pas m'attarder, un vieux à l'hosto, pas très bandant comme histoire, même les infirmières ne font pas d'effort, moi, j'essaye bien de la lever, pourtant… oui, pourtant, pris dans le délire de la situation ou dans le délice de l'écriture, je trouve un demi-sourire à chaque page, ne va pas me demander d'afficher un sourire complet, vieux je suis, con je reste. Pourtant, j'enchaîne, les situations, burlesques, drôles, un peu de cynisme, un soupçon d'ironie, et la satire dans tout ça. Manquerait plus qu'un satyre. Ah, non, là je ne vais pas me mettre encore en scène. J'adore, finalement. Ces doux moments passés à l'hosto. Amer, j'entends la mer. Amen, je ressens cette peine.

Il faut se rendre à l'évidence, les romans feel-good ne sont pas légions sur les étagères poussiéreuses de mes bibliothèques. Oui, j'ai plusieurs bibliothèques, par contre je n'ai qu'une seule cave. le rapport, aucun… Quand on lit du feel-good, on se sent presque heureux, le temps d'une page ou de deux cent cinq pages, alors on se prend à parler de sa vie, qui n'a aucun rapport avec une vie à l'hosto, exception faite que vieux comme jeune, les infirmières, ça le fait aussi. Surtout celles qui ont le sourire. Peut-être qu'elles lisent des romans feel-good pour avoir tout le temps le sourire, au milieu de ce monde de bras cassés. Surtout qu'il n'y a pas que le bras qui est cassé dans mon cas.

Envie d'un chocolat pour accompagner la bienveillance d'un Côteaux-du-Layon ? Merci…
Commenter  J’apprécie          597



Ont apprécié cette critique (43)voir plus




{* *}