AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Nadael


Qu'il a été difficile, pour Monsieur Picquier de quitter sa librairie…. Se séparer de ses livres adorés. Cette librairie, c'était son chez-lui. Et les livres qui la peuplaient étaient tous les membres d'une famille immense. Aujourd'hui l'homme est un vieillard, parkinsonien, et de vraie famille il n'a pas. Il a dû se résoudre à prendre une chambre aux Bleuets, un EHPAD. Neuf mètres carrés, trois mille livres, un lit. L'espace est petit mais lire permet tous les voyages n'est-pas ? Seulement sa maladie empêche la lecture.

Alors quand un jour Grégoire pousse sa porte, un plateau repas à la main. La fin de vie du vieux libraire prend soudain une nouvelle tournure. le jeune homme n'a pas vingt ans. À l'école, pas moyen de s'accrocher. le bac raté, le voilà apprenti cuisinier dans la maison de retraite. Monsieur Picquier voit en lui la jeunesse, la fougue, la force, l'avenir, l'espoir. En peu de temps, Grégoire devient son lecteur. Récalcitrant au début, la lecture à voix haute lui offre un horizon insoupçonné. Au fur et à mesure, il s'imprègne des histoires, apprend, ressent… et en s'ouvrant aux mots il s'ouvre aux autres, à l'amitié à l'amour aussi.

Monsieur Picquier transmet à Grégoire son goût pour la lecture. Passeur de livres, pour la dernière fois. Accompagnateur sur les chemins subtils de la littérature. Grégoire apporte de l'émotion et du baume au coeur aux personnes âgées, qui chaque jour viennent l'écouter plus nombreux.

Au crépuscule de sa vie, le vieux libraire confie à Grégoire un souhait secret comme une dernière prière. le jeune lecteur saura-t-il répondre à sa supplique?

Un roman d'initiation tendre et lumineux qui n'occulte pas pour autant la réalité, crue parfois, en abordant avec pertinence la vieillesse, la maladie, la solitude, l'homophobie, la mort, et le pouvoir de la lecture évidemment.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}