Rien ne m'est plus, plus ne m'est rien.
(Valentine Visconti, en 1407)
« Notre monde vient d’ en trouver un autre. »
Michel de Montaigne,
Essais, III, 6, « Des coches », 1588
Nous allons terroriser les terroristes
Charles Pasqua
« On ne meurt qu’ une fois
et c’ est pour si longtemps. »
Molière,
Le Dépit amoureux, V, 3, 1656
« Cette obscure clarté qui tombe des étoiles
Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles ;
L’ onde s’enfle dessous, et d’ un commun effort
Les Mores avec la mer montent jusques au port. »
Pierre Corneille,
Le Cid, IV, 3, 1637
« Un seul être vous manque et tout est
dépeuplé. »
Alphonse de Lamartine,
« Tu n’ as rien vu à Hiroshima. »
Marguerite Duras,
Hiroshima mon amour, 1960
Une formule modernisée
Racine a puisé son inspiration chez Suétone (Vie de Titus) pour écrire Bérénice en 1670. Il mit cet alexandrin dans la bouche d’Antiochus : « Titus, pour mon malheur, vint, vous vit et vous plut. » Avec Racine, le coup de foudre amoureux prend le pas sur le triomphe des armes. En 1856, Victor Hugo titra un poème des Contemplations de façon plus apaisée : Veni, vidi, vixi (« Je suis venu, j’ai vu, j’ai vécu »). Sous l’Occupation (1940-1944), quelques audacieux écrivirent sur les murs Veni, vidi, Vichy, façon de railler le maréchal Pétain, qui n’avait plus les épaules d’un vainqueur.
L'homme est un loup pour l'homme
Plaute
En Bretagne, quelques princes de Rohan ont utilisé une devise inspirée du sire de Coucy : « Roi ne puis, duc ne daigne, Rohan suis. » Au début du XVIIIe siècle, cette formule arrogante, accompagnée de la prétention de se faire appeler « altesse », scandalisa le duc de Saint-Simon dans ses Mémoires.