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Critique de hervethro


Dans l'immeuble où habite Dominique Rolin, on rénove. D'importants travaux de remise en état, davantage dans l'optique d'offrir de la plus-value à un vieil immeuble que d'un souci de bien-être pour ses locataires… qui sont du reste enjoints soit à acheter un morceau du bâtiment ou aller voir ailleurs.
Suit alors des travaux de réfection qui s'étendent sur moins de 150 pages. Mais c'est dans sa tête que Dominique Rolin va effectuer d'importants ravaudages.
On est bien loin du livre truculent de JP Dubois (en chantier monsieur Tanner) où l'auteur - jongleur de mots nous faisait plier de rire lors d'impossibles travaux entrepris par des non-professionnels. Chez Rolin, tout ce passe davantage dans la tête de l'auteure que sur les murs, les cloisons et le toit du bâtiment.
On y croise quelques voisins, pas toujours bien réels. Ainsi ses propres parents vont et viennent alors qu'ils devraient être logiquement morts et enterrés. Une femme à l'embonpoint notable se révèle être sa propre mémoire, lui causant d'importants soucis métaphysiques. Et puis il y a cette déliquescence des murs et des plafonds qui trouve son écho dans l'existence même des personnages. L'idée de la mort n'est pas loin.
Rolin maitrise les mots avec brio et les ajuste dans de courtes phrases, passant sans arrêt du coq à l'âne. On pense à un inventaire (un testament ?), une suite de réflexions sans suite.
C'est justement cette juxtaposition sans queue ni tête (ou apparemment) qui rend un peu pesant cette lecture et bien téméraire celui ou celle qui avalera d'un seul trait ce court roman.
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