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Critique de FabriceHatteville


Au soir de sa vie, la romancière Dominique Rolin couche sur le papier son angoisse de la mort.

Mais ce n'est pas pour autant sombre, car elle raconte surtout la façon qu'elle a d'exorciser cette peur, en "tuant le Temps" dans sens qui est l'exact contraire de l'expression commune.

"Tuer le temps", ce n'est pas ici le rendre supportable, c'est l'expulser de son existence, le banir, l'interdire.

Pour cela elle décide de détruire l'échelle du temps et de vivre sa vie comme ce qu'elle est concrètement: une simple succession de "futurs immédiats", ces pensées qui nous viennent en permanence puis disparaissent sans laisser de trace, ce qui vient juste après l'exact maintenant, sans autres considérations ni échéances.

Le texte nous fait vivre cette expérience. C'est la succession de ces "futurs immédiats". Les pensées comme elles viennent. Les actions comme elles en découlent.

Évidemment cela "ne raconte rien" au sens de ce qu'est un récit classique.
Evidemment cela semble décousu au premier abord.

Évidemment l'exercice de style possède un petit côté élitiste germano-pratin qui se regarde écrire.

Cependant, une fois rentré dedans, c'est un très belle hymne à la vie et à ce qu'elle devrait rester: le ici et maintenant en continu, quand "l'avenir" et son souci finissent trop souvent par tout bouffer.
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