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Critique de AdeleHeu


Malgré les apparences, La Sultane andalouse n'est pas en priorité un roman historique, ni un roman sentimental "à l'eau de rose" comme pourrait le faire penser le titre ou la première de couverture. Il y est question de l'émancipation d'une femme à travers l'apprentissage de la calligraphie.

L'écriture de Muriel Romana fait la part belle aux sensations et à la sensualité et plonge le lecteur dans l'atmosphère des sérails et des relations délétères qui sont celles des femmes entre elles. L'auteur montre qu'il n'existe aucune échappatoire à la condition d'esclave qui est la leur. Samara, la jeune danseuse du désert, va tenter de ne pas se laisser briser.

Ce roman a comme sujet la danse en tant que voie vers l'abstraction de l'écriture. Danse et écriture ont en commun d''être un acte sacré, une célébration de la vie et de la liberté. Le corps de la danseuse laisse dans l'air des traces qui peuvent être captées par le calame du calligraphe. Le texte peut être inscrit sur le parchemin, gravé dans la pierre des mosquées ou dessiné sur le corps humain sous la forme d'un tatouage au henné ou d'une blessure infligée qui peut être mortelle.
"Le calame se frayait un passage dans ma chair pour ciseler ma peau et incruster son message."

Ce livre est un très bel éloge des femmes et du corps féminin.
Il est à mettre en parallèle avec celui de Carolyn Carlson ( chorégraphe, danseuse poète et calligraphe) : Traces d'encre.


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